La réunion tripartite entre les dirigeants russe, azerbaïdjanais et arménien, qui a eu lieu ce lundi 11 janvier à Moscou, a débouché sur une nouvelle déclaration sur le Haut-Karabakh.
«Je trouve la réunion d'aujourd'hui extrêmement importante et utile, car nous avons pu nous mettre d'accord et signer une déclaration commune sur l'évolution de la situation dans la région. Je veux dire des mesures spécifiques pour établir des liens économiques et développer des projets d'infrastructure», estime Vladimir Poutine.
La création d’un groupe de travail
Pour y parvenir, les dirigeants ont convenu de la mise en place d'un groupe de travail dirigé par les vice-premiers ministres des trois gouvernements.
«Ils mettront en place des sous-groupes d'experts dans un avenir proche et présenteront des plans spécifiques pour le développement de l'infrastructure de transport et de l'économie de la région», a précisé le Président russe.
Pour Ilham Aliev, la déclaration «met un point final» au conflit et vise à créer une situation «entièrement nouvelle» dans la région.
«Après plus de 30 ans, l'Azerbaïdjan aura une connexion avec la République autonome du Nakhitchevan à travers le territoire arménien, et la République d'Arménie aura une connexion ferroviaire avec la Russie et l'Iran à travers le territoire azerbaïdjanais», a-t-il déclaré lors de la réunion.
Situation au Haut-Karabakh
À l’automne dernier, le Haut-Karabakh, une région peuplée majoritairement d’Arméniens et faisant partie de l’Azerbaïdjan, a été le théâtre d’hostilités suite au réveil d’un conflit gelé depuis des années.
Le 9 novembre, les Présidents azerbaïdjanais et russe Ilham Aliev et Vladimir Poutine, ainsi que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, ont signé une déclaration conjointe sur l'arrêt complet des hostilités. Selon l’accord, la Russie a déployé ses soldats de maintien de la paix sur la ligne de contact au Haut-Karabakh et dans le couloir de Latchin reliant cette région à l’Arménie.
Ce lundi 11 janvier, Vladimir Poutine a indiqué que les termes de l'accord étaient généralement respectés. Plus de 48.000 personnes déplacées et réfugiés sont déjà rentrés au Haut-Karabakh, les travaux de restauration des infrastructures, de l'énergie et des bâtiments résidentiels sont en cours, a poursuivi le chef d'État russe.