En 2020, les violences ont augmenté de 8% dans les zones rurales et périurbaines contrôlées par la gendarmerie, selon un rapport du Service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMI) relayé par Le Figaro. Un bilan contradictoire, alors que ces mêmes violences ont baissé de plus de 5% dans les zones urbaines confiées à la police nationale.
Dans le détail, plusieurs types de délits ont vu leur nombre augmenter en 2020. C’est notamment le cas des coups et blessures volontaires, en hausse de 10% par rapport à 2019, ou des viols qui ont bondi de 18% en zone gendarmerie, contre 7% en zone de police. Les indicateurs cumulés des règlements de comptes, homicides et tentatives d’homicide, symptomatique d’une violence lourde accusent quant à eux une hausse de 15% par rapport à 2019.
Sur un plan géographique, la flambée générale des violences est particulièrement prégnante en Bretagne, avec des augmentations de plus 20% en Ille-et-Vilaine, dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.
Les zones rurales de Gironde enregistrent aussi une hausse record de 15%, alors que la préfecture, Bordeaux, avait déjà subi des vagues d’agressions à l’arme blanche cet été. Le Rhône, l’Essonne et la Seine-et-Marne sont aussi affectés.
Le confinement freine les cambrioleurs
Certains types de violences ont cependant subi un coup d’arrêt, dû notamment aux confinements décrétés pour lutter contre le Covid-19. Il s’agit surtout de violences commises dans le but de voler. Les cambriolages ont ainsi baissé de 15% en zone gendarmerie, ceux de résidence principale tout spécialement. Les vols de véhicules ont eux aussi chuté de 13% et les vols sans violence contre les personnes de 24%.
Des délits qui pourraient cependant connaître un regain lorsque l’épidémie prendra fin et que les restrictions sanitaires seront levées.
«Les mesures sanitaires ne dureront qu’un temps et la délinquance repartira de plus belle», explique ainsi au Figaro un commissaire du Rhône.