La circulation automobile a repris ce 9 janvier à la frontière terrestre entre le Qatar et l'Arabie saoudite, alors qu’elle était suspendue depuis l'été 2017, lorsque Riyad a rompu les relations diplomatiques avec l'émirat voisin et a fermé la frontière entre les deux pays, interdisant l’accès de son territoire aux véhicules en provenance du Qatar. La nouvelle a été annoncée ce 9 janvier par le Bureau de la communication du gouvernement qatari.
«Le trafic automobile a repris samedi à la frontière avec l'Arabie saoudite, mais, selon les politiques actuelles de voyage à l’étranger et de retour appliquées par le Qatar, tous ceux qui viennent d'Arabie saoudite par le poste d’Abu Samra à la frontière terrestre doivent présenter un test de dépistage négatif réalisé moins de 72 heures avant le voyage, ainsi que s'isoler une semaine dans un hôtel agréé par les autorités avec réservation avant l’arrivée», indique le communiqué.
La circulation des poids lourds transportant des marchandises par la frontière devrait reprendre dimanche, avec le début de la semaine de travail dans les pays du Golfe.
Dans le même temps, l'entrée des étrangers sans permis de séjour au Qatar, sur simple visa de courte durée, reste encore interdite. En raison de la situation sanitaire, l'Arabie saoudite a prolongé jusqu'à fin mars l'interdiction d'entrer dans le pays aux étrangers qui n'ont pas de permis de séjour par les aéroports, les ports et les frontières terrestres. Le départ de ses habitants à l'étranger est également limité.
Fin de la crise
Le trafic automobile et aérien entre les deux pays a pu reprendre grâce à la conclusion d’un accord sur le rétablissement des relations entre le Qatar, d’une part, et l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, d’autre part.
Le 5 janvier, les participants au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), réunissant Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Oman et l'Arabie saoudite, ont signé un accord mettant fin à la crise diplomatique et prévoyant la levée du blocus économique, l'ouverture de l'espace aérien et des frontières avec le Qatar.
Les trois pays du Golfe et l’Égypte avaient rompu en juin 2017 leurs relations avec le Qatar, l'accusant notamment de soutenir les «terroristes» et lui imposant un blocus.
Le Qatar avait rejeté ces accusations, affirmant que cette décision était liée à sa politique indépendante et à ses succès économiques.