Rassembler les éloignés dans un film. C’est l’idée de Thomas Castaing, cofondateur d’Alpha Tango Studios, à l’occasion de la prochaine édition de la Nuit des idées qu’organise l’Institut français d’Alger.
«En janvier 2020, nous avions participé à la Nuit des idées de l’Institut français en organisant Cilima taa el hit (cinéma mural, en référence aux projections de films qui se déroulaient dans les petits villages). C’était une rétrospective du cinéma national à travers un montage de scènes cultes de films algériens. L’Institut français nous a proposé de lancer un autre projet à l’occasion de l’édition 2021 et Thomas a eu l’idée de faire un film collectif en ces temps très difficiles de pandémie de Covid-19», indique Amina.
Patchwork artistique
Pour participer au projet Vital, les artistes doivent faire des photos ou une vidéo de leur œuvre d’une durée de deux minutes «sans aucun dialogue ni sous-titre, avec le seul son d’ambiance». Vital est ouvert à tous les artistes, l’objectif étant de parvenir à créer un patchwork avec des performances en provenance de différents pays.
«Grâce au cinéma, qui est notre cœur de métier, nous souhaitons mêler les arts en proposant aux danseurs et aux artistes de scène de montrer leur performance, aux musiciens et aux poètes de déclamer des proses et aux peintres et aux sculpteurs de photographier leurs œuvres», note la productrice.
Les participants ont jusqu’au 15 janvier pour envoyer leurs œuvres. Thomas Castaing se chargera ensuite de faire le montage du film pour raconter une histoire.
«Safy Boutella découvrira la production et composera en direct une musique pour l’accompagner. Cette soirée sera diffusée en live sur les réseaux sociaux et nous espérons avoir une autorisation pour accueillir une vingtaine de personnes sur place puisque nous disposons d’un espace de 250 m2», ajoute Amina Castaing.
Que deviendra ce film une fois achevé? Selon Amina, l’œuvre pourrait débuter une nouvelle vie si elle suscite de l’intérêt. «Vital sera proposé à des chaînes de télévision et présenté à des festivals. Bien sûr, nous contacterons tous les participants puisqu’ils en sont coréalisateurs.»
