Pompeo serait parmi les secrétaires à avoir discuté de la destitution de Trump suite à l’assaut du Capitole

© AP Photo / Matt RourkeMike Pompeo
Mike Pompeo - Sputnik Afrique
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Après l’assaut du Capitole par des partisans pro-Trump le 6 janvier, les secrétaires d’État et du Trésor de l’administration du Président sortant ont débattu d’une possible invocation du 25e amendement de la Constitution américaine permettant de destituer le chef de l’exécutif, a rapporté CNBC, citant plusieurs sources.

Les démocrates ne sont pas les seuls à avoir demandé au vice-Président Mike Pence de destituer le Président en déclenchant l’article 4 du 25e amendement, selon la chaîne CNBC. Le secrétaire d’État Mike Pompeo ainsi que le secrétaire du Trésor Steven Mnuchin ont eux aussi discuté de cette question avec leurs départements respectifs, a indiqué le 7 janvier la chaîne, citant trois sources proches du dossier.

La question de l’invocation de cet amendement a été soulevée après que des manifestants pro-Trump ont fait irruption dans le Capitole le 6 janvier.

Comme le précisent toujours les mêmes sources, Pompeo et Mnuchin sont arrivés à la conclusion que ce processus prendrait plus de temps que le délai restant à Trump au bureau ovale avant que Joe Biden ne prête serment. Ainsi, aucun effet immédiat de ce processus ne peut être attendu.

«Le plan général est désormais de laisser le temps filer», a indiqué un ancien haut responsable de l’administration au courant des discussions, toujours cité par le radiodiffuseur. «Il y aura des comptes à régler avec ce Président, mais nul besoin que cela arrive dans les 13 prochains jours.»

En outre, en qualité d’«intérimaires», les secrétaires n’auraient pas le droit de voter dans ce processus, toujours selon les mêmes sources. Et de poursuivre que Pompeo et Mnuchin craignaient également que forcer Trump à quitter ses fonctions maintenant puisse faire de lui un «héros de l’extrême droite» et ainsi faire «plus de mal à long terme que de bien à court terme».

Le 25e amendement

L’article 4 du 25e amendement prévoit la possibilité que le Président en exercice soit démis de ses responsabilités, s’il se trouve «dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et les responsabilités de sa fonction». Le document ne donne pourtant pas de description exacte de la forme que cette «incapacité» peut revêtir.

Afin de déclencher l'article, le vice-Président des États-Unis, s’il est soutenu par une majorité des membres du cabinet ou de «tel autre organisme désigné par une loi promulguée par le Congrès», doit informer les dirigeants du Congrès que le Président est inapte à exercer ses fonctions. Il assurera ensuite la présidence par intérim. Deux tiers du Congrès devront ensuite valider la destitution.

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