Tout en reconnaissant lors de la conférence de presse de ce 7 janvier que la situation liée à la propagation du Covid-19 en France était un peu meilleure que celle dans certains pays européens, Jean Castex a annoncé que ces dernières semaines l'Hexagone était devenu plus «fragile».
«Même si le virus circule légèrement moins en France que chez la plupart de nos voisins, la situation est loin d'être revenue à la norme. Le niveau de contamination dans notre pays reste élevé, il a même tendance à progresser depuis la mi-décembre», a-t-il déclaré.
Selon lui, «la situation sanitaire» du pays est devenue «plus fragile au cours des dernières semaines».
«Nous étions alors en moyenne à 10.000 contaminations par jour. Nous sommes aujourd’hui un peu au-dessus de 15.000 cas quotidiens», a-t-il expliqué en rappelant qu’il s’agit d’un nombre trois fois plus élevé que l’objectif des 5.000 nouveaux cas journaliers maximum fixé par le gouvernement.
Situation dans d'autres pays européens
Le chef du gouvernement a rappelé qu’en raison d’une circulation du virus plus rapide, certains pays européens avaient dû renforcer leurs mesures de confinement.
«Au Royaume-Uni, le nombre de nouveaux cas explose depuis quelques semaines avec un taux d’ incidence près de 8 fois supérieur au nôtre, les poussant à un reconfinement total jusqu’en mars», a-t-il informé avant de citer le taux d’incidence et le taux de mortalité en Suisse, «deux fois supérieurs» à celui en France.
Qui plus est, compte tenu de l’apparition en France de «deux clusters à risque» liés à la nouvelle variante du coronavirus initialement découverte au Royaume-Uni, les frontières avec ce pays resteront fermées «jusqu'à nouvel ordre», a-t-il fait savoir.
«L’Allemagne qui a un taux de positivité de test près de deux fois supérieur à la France a dû se résoudre à un confinement pour casser cette courbe», a encore ajouté Jean Castex avant d’expliquer que la situation actuelle dans l’Hexagone était la conséquence de mesures de confinement «prises au bon moment, dès la fin octobre» qui, avec le couvre-feu, ont eu «un réel impact».