La décision de l'Arabie saoudite de réduire davantage la production de pétrole en février et mars dans le cadre de l'accord Opep+ est un cadeau pour la nouvelle année fait au marché mondial du pétrole, a déclaré ce mardi 5 janvier le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak à l'issue de la réunion des pays de l'Opep+.
«Une seule personne était au courant, c’était lui, apparemment [le prince Abdulaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'Énergie, ndlr]. Il s'agit donc d'un cadeau pour la nouvelle année fait au marché pétrolier saturé, qui permettra de réduire les réserves à un rythme plus rapide», a indiqué M.Novak.
Selon lui, «l’Arabie saoudite contribue ainsi d’une façon très significative à la restauration des niveaux normaux de réserves sur les marchés mondiaux».
Réduction de la production pétrolière inattendue
Le ministre saoudien de l'Énergie, Abdulaziz ben Salmane, avait annoncé ce mardi 5 janvier, lors d’une conférence de presse, que son pays réduirait sa production de pétrole en février et mars d’un million de barils par jour en plus des 9,119 millions de barils par jour prévus par le quota. L’Arabie saoudite produira donc 8,125 millions de barils par jour, compte tenu de cette réduction supplémentaire.
Riyad n’a pas demandé à d’autres pays de suivre son exemple, a ajouté le ministre. Selon lui, la Russie était au courant de ce projet et a essayé en décembre d’en dissuader les autorités saoudiennes.
Suite à l’accord conclu par les pays de l’Opep+ ce 5 janvier, la Russie et le Kazakhstan pourront augmenter dès février leur production de pétrole de 75.000 barils par jour.