Un médecin du Conseil scientifique évoque le pourcentage de Français infectés depuis le début de l’épidémie

© SputnikParis lors de la cinquième journée de déconfinement, 15 mai 2020
Paris lors de la cinquième journée de déconfinement, 15 mai 2020  - Sputnik Afrique
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Invité sur Franceinfo, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet a estimé que 12% de la population française avait déjà contracté le coronavirus. Selon lui, le virus circule encore trop pour envisager l’allégement des restrictions sanitaires et seule la vaccination pourra permettre d’atteindre une forme d’immunité collective.

Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur, a affirmé sur Franceinfo que 12% des Français, soit près de huit millions de personnes, avaient déjà eu le Covid-19. Au vu de ces chiffres, le médecin a affirmé qu’une immunité collective ne pourrait être acquise qu’à travers une importante campagne de vaccination.

«Chaque vague ça a été 5% de personnes infectées, et 30.000 morts à chaque fois […]. Il faudra que 50 à 67% des gens soient immunisés pour que ce virus s’arrête de circuler de façon épidémique […]. Il n’y a qu’un vaccin qui nous permettra d’avoir 67% de la population ainsi immunisée avec une mortalité qui soit acceptable», a-t-il expliqué sur Franceinfo.

S’il admet que la mise en circulation des vaccins s’effectue pour l’heure «très lentement», Arnaud Fontanet espère que cinq à 10 millions de Français seront vaccinés d’ici fin mars.

Pas d’allégements

Interrogé sur une éventuelle levée de restriction sanitaires, l’épidémiologiste et membre du Conseil scientifique a jugé la circulation du virus encore trop importante. La réouverture des lieux culturels ne pourra notamment se faire qu’après «une vraie baisse dans le nombre d’hospitalisations», a-t-il averti.

«Pour l'instant, le niveau de circulation du virus est trop élevé pour qu'on se lance sur des allègements. Il faudra qu’on redescende d’un cran. On est quand même entre 30.000 et 45.000 infections par jour», a rappelé Arnaud Fontanet sur Franceinfo.

Le médecin a encore souligné l’importance du couvre-feu, dont «l'intérêt, et c'est terrible de dire ça, est qu'on ne se voit plus le soir». Il a précisé que la transmission était favorisée lors de rencontres «avec la famille élargie» ou entre amis, que ce soit dans des lieux publics ou privés.

Alors que la polémique enfle autour de la lenteur des campagnes de vaccination en France, une réunion sur le sujet doit avoir lieu à l’Élysée ce 4 janvier, réunissant Emmanuel Macron, Jean Castex et Olivier Véran.

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