Le regain d’activité de Daech* augmente les tensions sur la rive orientale de l’Euphrate, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine.
«La situation "au sol" s’est stabilisée en Syrie, bien qu’elle demeure explosive et compliquée. Elle est tendue sur les territoires échappant au contrôle de Damas: Idlib, rive orientale de l’Euphrate et Al-Tanf. Les problèmes humanitaires et socio-économiques se sont aggravés en lien avec le durcissement des sanctions unilatérales et sur fond de pandémie», a-t-il signalé à Sputnik.
Il a ajouté qu’«une escalade des tensions a lieu sur la rive orientale de l’Euphrate, provoquée par un regain d’activité de Daech* ainsi que par la poursuite des affrontements entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) kurdes et les unions tribales ou les unités proturques à la limite de l’opération [turque, ndlr] Source de paix, près d’Aïn Issa».
Des renforts de la police militaire russe
Fin décembre, une compagnie de la police militaire a été déployée à Aïn Issa sur un poste de contrôle commun avec l’armée syrienne.
La route M4
La route syrienne M4 commence dans la ville frontalière de Al-Yaarubiyah, passe par Qamichli, près de la frontière turque, Hassaké, Tall Tamer et Aïn Issa dans le gouvernorat d’Hassaké, avant de passer par Minbej et Alep et d’arriver à Saraqeb, dans le gouvernorat d’Idlib, où elle croise la route M5 menant vers Lattaquié, Hama et Damas.
Pendant la crise syrienne, cet axe stratégique s’est parfois retrouvé sous le contrôle de terroristes ou bien a été la cible de tirs dans certains secteurs.
*Organisation terroriste interdite en Russie