Des manifestations dans divers secteurs sont prévues fin janvier vu la grogne croissante dans la société, a prévenu Philippe Martinez dans un entretien accordé au Journal du dimanche (JDD).
«Je mets en garde le gouvernement: il y a beaucoup de colère concernant la situation sociale et d'inquiétude pour la santé», a déclaré le secrétaire général de la CGT. «C'est pourquoi nous avons d'ores et déjà prévu des mobilisations d'ici à fin janvier: le 26 dans l'éducation, le 28 dans l'énergie, mais aussi contre les fermetures de sites et pour de meilleurs salaires».
Selon lui, «quand les salariés sont déterminés, rien n'est impossible». Son syndicat a été parmi ceux qui ont «attaqué en justice un décret» permettant la mise en place d'un «fichier recensant notamment les activités militantes».
Jouer «avec le feu»
La pandémie a rendu plus palpables «des maux qu'on pointait depuis longtemps déjà: la saturation des hôpitaux, la précarité de l'emploi, l'absence de conditionnalité aux aides publiques», a souligné M.Martinez.
Si, dans cette situation, les autorités restent fidèles à l'idée de relancer la réforme des retraites en tant qu'unique solution destinée à «diminuer la pauvreté, redonner du pouvoir d'achat et sauvegarder l'emploi», elles jouent «avec le feu» en faisant ce pari «très risqué», a prévenu le secrétaire général de la CGT.