L’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor étudie toutes les données et publications sur la situation au Congo après les rapports sur l'émergence possible d'une nouvelle «maladie X» mortelle, a rapporté le service de presse de l'agence à Sputnik.
Selon le directeur adjoint de l'Institut central de recherche en épidémiologie de Rospotrebnadzor, Alexandre Gorelov, il serait «prématuré» de craindre une nouvelle pandémie.
«Je pense qu'il est prématuré de craindre une nouvelle pandémie, car les symptômes de la fièvre hémorragique peuvent également être observés dans les vascularites hémorragiques et allergiques classiques. Il peut s'agir d'une maladie somatique non-infectieuse, ou de la fragilité congénitale des vaisseaux sanguins, qui augmente sous l'influence d'agents infectieux, ou de la manifestation de maladies auto-immunes», explique-t-il.
Il est inutile de paniquer donc tant que l’agent causant la nouvelle maladie n'est pas détecté, estime M.Gorelov.
Jean-Jacques Muyembe-Tamfum, le docteur qui avait dévoilé la nouvelle maladie congolaise auprès de CNN en décembre dernier, aurait dû en faire déclaration dans la communauté scientifique, estime le membre de l'Académie des sciences de Russie Gennady Onishchenko.
«Maintenant, je pense que l'Organisation mondiale de la santé devrait former un groupe d'experts et aller régler cela», a-t-il déclaré.
La «maladie X» détectée au Congo
Auparavant, Jean-Jacques Muyembe-Tamfum, virologue kino-congolais qui était impliqué dans la découverte du virus Ebola en 1976, a mis en garde contre une nouvelle pandémie qui risque d’être beaucoup plus «apocalyptique».
Il a fait savoir qu’une femme en République démocratique du Congo, présentant des symptômes ressemblant à ceux provoqués par le virus Ebola, a cependant été testée négative à cette infection et à d’autres maladies.
«Nous sommes désormais dans un monde où de nouveaux agents pathogènes vont apparaître. Cela constitue une menace pour l’humanité», a déclaré Muyembe-Tamfum dans une interview à CNN.