Deux attentats «liés à l’islamisme» déjoués en France en 2020, selon Laurent Nunez

© AFP 2024 GEOFFROY VAN DER HASSELTLa police sur les lieux de l'attaque au couteau perpétrée non loin des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, 25 septembre 2020
La police sur les lieux de l'attaque au couteau perpétrée non loin des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, 25 septembre 2020 - Sputnik Afrique
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Des individus prêts à commettre des attaques sous l’influence de la propagande de Daech* se trouvent toujours sur le territoire français. Rien qu’en 2020, les services de renseignement du pays ont déjoué deux attentats liés à l’islamisme sunnite, a déclaré Laurent Nunez, chef de la cellule de lutte antiterroriste à l’Élysée.

Les services de renseignement français ont déjoué deux attaques terroristes liées à l’islamisme en 2020, a annoncé ce dimanche 3 janvier Laurent Nunez, le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1.

«En 2020, ce sont deux attentats qui ont été déjoués en France si l'on parle de terrorisme islamiste sunnite. Depuis 2017, 33 attentats ont été déjoués grâce à l'engagement des services de renseignements français et de lutte antiterroriste», a indiqué M.Nunez.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 n’a ainsi diminué en rien la menace terroriste en France. Le 25 septembre, une attaque au hachoir a eu lieu devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris. Le 16 octobre, le professeur d’histoire et de géographie Samuel Paty a été décapité dans les Yvelines pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

Des terroristes potentiels présents sur le territoire national

Selon M.Nunez, le terrorisme islamiste sunnite «est une menace prioritaire, c'est une menace endogène avec des individus présents sur le territoire national qui commettent des actions» en répondant à la propagande d’Al-Qaïda* et de Daech*.

«Ce sont des actions de plus en plus difficiles à détecter, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître, car souvent ces individus ne sont pas connus de services et passent à l'attaque de manière rapide», note-t-il. En plus, ces personnes n’ont généralement «pas de contacts avec la zone syro-irakienne».

Les attaques organisées de l’étranger seraient moins probables

L’ancien secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur a ajouté qu’il y avait aussi un risque d’attaques terroristes «projetées» depuis l’étranger, mais que ce risque était actuellement moins important.

«Il y a aussi les attaques exogènes, c'est-à-dire projetées, mais que nous considérons comme moins probable, car Daech* en Syrie est très affaibli. Mais nous restons extrêmement vigilants […] parce que Daech* se réorganise de manière clandestine», a déclaré le responsable.

Toutefois, il a rappelé que Daech*, qui a perdu son bastion en Syrie, était toujours présent au Sahel, en Afghanistan ou au Mozambique et que ses anciens combattants étaient en train de se disséminer en Turquie, dans le Maghreb, en Libye ou dans les Balkans.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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