La cour d’appel du District de Columbia a statué vendredi 1er janvier que le ministère de la Justice avait illégalement reporté l’exécution fédérale de Lisa Montgomery au 12 janvier, écrit Associated Press.
La meurtrière, reconnue coupable d’avoir étranglé une femme enceinte en 2004 avant de l’éventrer et de prélever son enfant de son utérus, a été condamnée en 2008 à la peine de mort. La défense de la femme insistait sur le fait qu’elle avait été victime d’abus sexuels pendant son enfance et qu’elle souffrait au moment du crime de maladie mentale et ne se rendait pas compte de ses actes.
Prévue initialement le 8 décembre, l’exécution a été reportée au 31 décembre 2020, car ses avocats ont contracté le coronavirus. Elle a été ensuite repoussée au 12 janvier 2021.
Ainsi, Lisa Montgomery doit être mise à mort avant cette date, soit quelques semaines avant l’investiture de Joe Biden. Le porte-parole du Président élu, TJ Ducklo, avait précédemment déclaré que Biden travaillerait pour mettre fin à la peine de mort aux États-Unis.
Depuis 1953, aucune femme n’a été exécutée dans le pays par le gouvernement fédéral. Toutefois, de nombreuses criminelles ont été exécutées conformément aux décisions prises au niveau des États.
Depuis juillet dernier, 10 exécutions fédérales ont eu lieu sur le sol américain. Donald Trump a en outre rompu avec la tradition qui veut que le gouvernement s’abstienne d’appliquer la peine de mort en période de transition du pouvoir: trois exécutions fédérales, dont celle de Lisa Montgomery, sont attendues avant le 20 janvier.