«Cantines populaires» contre «restos branchés»: un collectif s’oppose à l’embourgeoisement des quartiers parisiens

© Sputnik . Oxana BobrovitchUn local du restaurant Petit Cambodge squatté
Un local du restaurant Petit Cambodge squatté - Sputnik Afrique
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L’affaire des squatteurs d’un local du restaurant Le Petit Cambodge passe le 29 décembre devant le tribunal judiciaire de Paris. Les militants d’une mouvance écologiste occupent les lieux depuis mi-novembre et dénoncent la «gentrification» des quartiers populaires parisiens. Reportage.

En cette fin 2020, Le Petit Cambodge dans le dixième arrondissement de Paris fait de nouveau parler de lui. Un local qui représentait «l’engagement de la mise en avant des salariés» voulu par les propriétaires, est occupé depuis le 14 novembre par des militants «en lutte contre la gentrification» du quartier. Retranchés à l’intérieur, les squatteurs n’ont pas souhaité prendre la parole au micro de Sputnik. Quant aux riverains, ils restent partagés.

Le nom du restaurant est associé aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Les propriétaires du Petit Cambodge le font valoir dans leurs lettres publiques. Ils assument toujours toutes les charges de ce nouveau local squatté par les représentants d’un «collectif altermondialiste». Des squatteurs qui se présentent sur leur tract comme des «habitants du quartier ou non, avec ou sans papiers, avec un domicile fixe ou sans, étudiants, travailleurs, précaires, RS-istes [allocataire du revenu de solidarité active]».

Les squatteurs décrivent un processus d’urbanisation «policée» de Paris, où les «précaires sont peu à peu remplacé.e.s par une population aisée et pacifiée».

​Sur le plateau de LCI, Guillaume Durand, secrétaire régional adjoint pour l’Île-de-France d’Europe-Écologie Les Verts, avait pris la défense du «collectif», en affirmant: «Ce n'est pas le restaurant qui a été squatté. C'est un local jamais ouvert depuis cinq ans.» Mais, malgré ce soutien, les méthodes de lutte ne semblent pas être du goût des propriétaires qui attaquent le «collectif» du quartier, dit de la place Sainte-Marthe, en justice. L’affaire passe devant le tribunal judiciaire de Paris ce 29 décembre.

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