Tout le monde n'est pas d'accord avec les formulations choisies par le Planning familial, association féministe et d'éducation populaire, pour son post Facebook sur l'importance d'une discussion à propos des «premières règles».
«Aujourd’hui, on parle peu des règles en public, c’est encore un sujet tabou, alors que ce n’est ni sale ni honteux!», souligne-t-il dans son message.
La controverse s'est embrasée autour de l’expression «personnes qui ont un utérus»: si certains ne voient pas de problème dans le texte, d'autres souhaiteraient que l'association n'invisibilise pas la femme et utilise bien ce mot, ou bien «jeune femme», «fille». Pour autant, l'emploi du terme «femmes» est pointé du doigt dans un autre texte de l'organisation, sur l'avortement en Argentine.
Comment s’appelle une « personne » qui a un utérus et qui a « ses règles » ? Si vous répondez une femme soit vous n’avez rien compris soit vous êtes un horrible sexiste. Et en plus vous risquez de tomber « enceint.e ». Trop fort le #PlanningFamilial ! pic.twitter.com/gkd98VUYa1
— Alain Jakubowicz (@JakubowiczA) December 27, 2020
« Les personnes qui ont un utérus » par le #PlanningFamilial, j’ai mal aux ovaires, à mes trompes, à mon vagin et mes yeux saignent !!! #FemmeDebout pic.twitter.com/NXhaSJA5Ii
— Lunise Marquis (@luniseMarquis) December 27, 2020
"Des personnes ayant un utérus de moins de 16 ans"
— Alb@ F@lbala (@Alb34991995) December 27, 2020
Allez je me lance : des femmes peut être ?
J ai bon ??
Un vaste camp d'utilisateurs y voient une «masculinisation», la féministe Fatiha Agag-Boudjahlat fustige «la souplesse» dont il est fait preuve.
De l’écriture inclusive à une communication envers les femmes. En gros on a masculinise un message dédié aux femmes. Peut on aller plus bas ?
— usky (@usky73) December 27, 2020
Seules les femmes ont des utérus. Seules les femmes ont leurs règles. Seules les femmes peuvent tomber enceintes.
— Fatiha Agag-Boudjahlat (@AgagBoudjahlat) December 27, 2020
Je ne comprends pas ce grand écart : soutenir les délires misogynes de la déconstruction et ceux de l’orthodoxie islamique.
Compliment pour la souplesse. pic.twitter.com/b5Y1Umq6hZ
Néanmoins, d'autres se rangent du côté du Planning familial, qui, selon eux, aspire à «ne pas nier une minorité».
Ce texte cherche juste à ne pas nier une minorité, des hommes trans, qui sont nés avec un utérus mais existent et vivent comme des hommes. Des hommes trans peuvent tomber "enceints". Acceptons le droit de ces personnes à exister, et la liberté de vivre comme elles le souhaitent.
— Maxime Rouquet ✊ (@marou_pp) December 28, 2020
Dans les commentaires sur Facebook, plusieurs femmes saluent en outre un article «courageux» et s'étonnent du fait que le mouvement est critiqué pour ses formulations affichant un soutien aux transgenres.