La compagne du tueur de Saint-Just rend «hommage à ceux qui ont sacrifié leurs vies pour sauver la sienne»

© AFP 2024 OLIVIER CHASSIGNOLELe lieu de l'attaque de Saint-Just
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Trois gendarmes tués à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, lors d'une intervention pour des violences conjugales, «ont sacrifié leurs vies pour sauver» celle de la compagne de l'agresseur. Cette dernière leur a rendu hommage, adressant «ses profondes pensées aux familles» endeuillées.

La compagne de l'homme qui a tué trois gendarmes en intervention dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, alors qu'ils tentaient de lui porter secours, rend «hommage à ceux qui ont sacrifié leurs vies pour sauver la sienne», indique son avocat dans un communiqué transmis à l'AFP.

«Les mots sont insuffisants pour exprimer sa reconnaissance. Elle adresse ses profondes pensées aux familles des gendarmes», conclut le bref message qui évoque l'«emprise» de Frédérik L. sur Sandrine S. et «plusieurs années de violences physiques et psychologiques».

Trois gendarmes, qui appartenaient à la compagnie d'Ambert, ont été tués et un quatrième blessé à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, lors d'une intervention pour des violences conjugales. 

«Potentiellement violent»

D'après les premiers éléments de l'enquête communiqués par le procureur de Clermont-Ferrand, c'est elle qui avait alerté les secours, via une amie, alors qu'elle était sans ses deux filles nées d'une précédente union.

Face aux militaires, son compagnon avait ensuite mis le feu à sa maison. Sa compagne était sortie sur le toit. Dès lors, la priorité était «de sauver une femme des flammes et d'un conjoint potentiellement violent», avait indiqué le magistrat.

Le forcené aurait ouvert le feu sans menaces préalables sur les gendarmes, dont on ne sait pas encore dans quel ordre ils ont été touchés.

Plusieurs signalements de l'ex-épouse

Dans une interview au quotidien Le Dauphiné libéré, l'ex-épouse du tueur des trois gendarmes de Saint-Just affirme qu'elle «savait qu'il était dangereux» et qu'elle a «lancé l'alerte des dizaines de fois», même auprès de Marlène Schiappa, sans jamais être entendue. Elle précise même qu’un jour, il a tenté de l’étrangler, mais elle est parvenue à s’enfuir.

Ce lundi, Florence Parly, ministre des Armées, et Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, ainsi que le directeur général de la gendarmerie nationale, présideront une cérémonie d'hommage à Ambert en l'honneur des trois militaires morts en mission. Une décoration sera également remise à un quatrième gendarme blessé au cours de l'intervention.

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