Dans une interview au quotidien Le Dauphiné libéré, l'ex-épouse du tueur des trois gendarmes d'Ambert affirme qu'elle «savait qu'il était dangereux» et qu'elle a «lancé l'alerte des dizaines de fois», même auprès de Marlène Schiappa, sans jamais être entendue. Face à ces révélations, les internautes fustigent l’ancienne secrétaire d’État de l'Égalité entre les femmes et les hommes.
Ce que son ex-femme a déclaré
«J’avais lancé des alertes, des dizaines! Je savais qu’il était dangereux», souligne-t-elle dans son entretien au Dauphiné libéré repris par la presse.
Elle précise même qu’un jour, il a tenté de l’étrangler, mais elle est parvenue à s’enfuir.
«J’ai alerté la police, la gendarmerie, l’aide sociale à l’enfance, j’ai même écrit à Marlène Schiappa [alors secrétaire d’État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, ndlr]. Rien n’a été fait. On m’a dit à chaque fois qu’il allait certainement se calmer.»
Réaction des internautes
L’inaction de la responsable a été vivement critiquée sur Twitter. Son nom est apparu dans les top tendances du réseau social ce samedi matin.
Inaction coupable de Marlène Schiappa et ses services, auxquels elle avait écrit sans succès...
— Citoyen (@Ek97191705) December 26, 2020
Ce drame aurait pu être évité.
— Jean Hugon (@JeanHugon3) December 25, 2020
Son ex-épouse a "lancé l'alerte des dizaines de fois".
Elle avait même écrit une lettre à Marlène Schiappa. pic.twitter.com/mUyGZjEbXx
«Si cela est confirmé, Marlène Schiappa, devrait en rendre compte pour non-assistance à personne en danger mais également au titre de l'article 40 du code de procédure pénale», tweete un internaute.
Si cela est confirmé, Marlène Schiappa, devrait en rendre compte pour non assistance à personne en danger mais également au titre de l'article 40 du code de procédure pénale. https://t.co/CmJReGs5lG pic.twitter.com/1oX0bVtXgj
— Adel Sakamoto ¯\_(ツ)_/¯ (@abd9l) December 26, 2020
Marlene schiappa etait plus préoccupé a rassurer les francais quant à la faisabilité d’un plan a 3 https://t.co/pW432VqTma
— أنور (@NotoriousAnouar) December 26, 2020
Drame de Saint-Just
Dans la nuit du 22 au 23 décembre, trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, lors d'une intervention pour des violences conjugales. L'auteur du carnage a été retrouvé mort quelques heures plus tard non loin de son domicile, à proximité de son véhicule, une arme à la main, avait déclaré à la presse le procureur de la République de Clermont-Ferrand.
Selon les premières hypothèses, le meurtrier a lui-même incendié sa maison. Sa compagne est sortie sur le toit. Les trois gendarmes qui sont intervenus ont été mortellement blessés alors qu'ils tentaient de secourir la femme. Le forcené aurait ouvert le feu sans menaces préalables.