Dans une interview exclusive à la chaîne grecque ERT1, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, estime qu’il faut du temps pour comprendre à quel point la mutation du coronavirus britannique récemment découverte pouvait être dangereuse.
«En ce qui concerne les vaccins, je suis modérément optimiste quant à leur efficacité contre cette souche, mais nous ne le savons pas avec certitude pour le moment», explique M.Bourla, grec d’origine, depuis le bureau de l’entreprise dans l’État américain de Connecticut.
Il «croit avoir des preuves qui [lui] permettent de [le] dire». Cependant, ce n’est que dans deux semaines environ qu’il y aura «suffisamment de données» pour voir si le vaccin Pfizer-BioNTech est efficace contre cette nouvelle souche.
Si des ajustements sont nécessaires, ils pourront être apportés de manière «relativement rapide», même si tout «dépend de la technologie de chaque vaccin». La technologie d’ARN messager étant utilisée dans le vaccin Pfizer, «ce sera le moyen le plus court de pouvoir [le] modifier».
«Nous pouvons changer le code dans les liposomes que nous avons. Cela peut être fait très rapidement pour procéder à la production de nouveaux vaccins immédiatement.»
Pour le PDG de Pfizer, ce n’est «qu’une question de temps avant d’atteindre la fin» de la pandémie, compte tenu «les solutions [qu’on a] entre les mains».
Début de la vaccination en Europe
Le 21 décembre, le vaccin Pfizer a reçu l'aval de l'Agence européenne des médicaments et de la Commission européenne, devenant ainsi le premier vaccin anti-Covid autorisé dans l’UE. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a précisé que la campagne de vaccination débuterait en Europe les 27,28 et 29 décembre.