Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé ce vendredi 25 décembre sur Facebook qu’il ne s’accrochait pas à son poste. Il a tout de même souligné qu’il ne pouvait pas non plus «avoir une attitude insouciante envers le gouvernement», car ce poste lui avait été confié par le peuple.
«Le sort de ce poste et la future direction politique du pays doivent être décidés par le peuple [...]. Je suis également prêt à quitter le poste de Premier ministre à la suite d’une décision du peuple. Et je ne peux quitter le poste de Premier ministre que sur décision du peuple», a-t-il indiqué.
Il a estimé que malgré des ressources financières, médiatiques et organisationnelles et des rassemblements, l’opposition n’avait pas pu se doter d’un soutien populaire et avait vu son nombre de partisans diminuer.
Pour M.Pachinian, le «seul moyen d'obtenir la réponse à toutes ces questions» est d’organiser l'année prochaine des législatives extraordinaires.
«J'invite les forces parlementaires et extraparlementaires intéressées à des consultations sur la tenue d'élections parlementaires extraordinaires en 2021», a conclu le Premier ministre.
Des manifestations en Arménie
Des rassemblements de l'opposition se tiennent régulièrement en Arménie depuis le 9 novembre, le jour où les Présidents russe et azerbaïdjanais, Vladimir Poutine et Ilham Aliev, ainsi que le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, ont signé une déclaration commune sur la cessation des hostilités dans le Haut-Karabakh.
L’opposition estime que cet accord de cessez-le-feu était une capitulation de l’Arménie face à l’Azerbaïdjan et exige pour cette raison la démission de Nikol Pachinian. Elle le tient également responsable des problèmes économiques et sociaux de la République.