Des virologues africains annoncent avoir détecté au Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, une nouvelle mutation du coronavirus qui semble différente de celles découvertes précédemment au Royaume-Uni et en Afrique du Sud.
«Cette [variante, ndlr] que nous voyons au Nigeria, et ceci est basé sur des données encore très limitées, a une mutation 501. Il semble que ce soit une souche différente, pas la même qu'au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. Mais encore une fois, cela est basé sur deux ou trois séquences génétiques. Nous devons étendre nos études au Nigeria», a déclaré lors d’une visioconférence depuis Addis-Abeba John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC).
D’après Associated Press, cette nouvelle variante a été trouvée dans deux échantillons collectés entre le 3 août et le 9 octobre dans l'État d'Osun. Le document que l’agence a pu consulter indique qu’il n’y a pas de preuves que cette souche est capable de se propager aussi rapidement que celle découverte au Royaume-Uni.
Comme indiquent les données de l’Africa CDC, le Nigeria a connu 80.922 cas de contamination et 1.236 décès depuis le début de l’épidémie. 903.800 tests ont été effectués dans ce septième pays le plus peuplé au monde qui compte près de 214 millions d’habitants.
De nouvelles souches
Les autorités sanitaires britanniques avaient précédemment annoncé l’apparition dans le pays d’une nouvelle variante du coronavirus qui serait jusqu'à 70% plus contagieuse que la souche qui circulait initialement au Royaume-Uni. La nouvelle a poussé des dizaines de pays, dont la France et la Russie, à annuler temporairement les vols en provenance des îles britanniques.
Par la suite, des chercheurs en génomique en Afrique du Sud ont découvert une autre variante particulière baptisée 501.V2.