Des scientifiques américains et israéliens ont mis en évidence le passage d’un tsunami datant de la période préhistorique sur le littoral nord-ouest israélien, lequel a pu balayer plusieurs colonies et des artefacts datant d’il y a plus de 10.000 ans.
La découverte faite à l’aide de maquettes numériques, ainsi que d’analyses géologiques et archéologiques par des scientifiques de l’université de Californie à San Diego, de l’université d’État de l’Utah et de chercheurs israéliens, a été détaillée dans la revue PLOS One.
Il s’agit d’un «paléo-tsunami», soit d’un tsunami survenu dans la période préhistorique. Bien que les tsunamis soient relativement fréquents au cours des 6.000 dernières années sur ce territoire, le bilan des tsunamis antérieurs est moins certain.
Ainsi, dans une nouvelle étude, les scientifiques décrivent un important gisement de tsunami existant au début de l’Holocène, soit il y a entre 9.910 et 9.290. Il se trouvait dans les sédiments côtiers de Tel Dor, dans le nord-ouest d’Israël. Cette ville balnéaire a été ensuite habitée pendant l'âge du bronze moyen II (2.000-1.550 apr. J.-C.).
L’impact de tsunami
Les tsunamis locaux y étant généralement causés par des tremblements de terre, provoquant des glissements de terrain sous-marins, celui de Tel Dor a pu être provoqué par un événement sismique similaire, mais plus puissant, selon l’étude.
D’après les chercheurs, ce phénomène naturel a non seulement balayé les colonies côtières qui existaient il y a 10.700 à 9.250 ans, mais il a également détruit des preuves d'anciens établissements natoufiens (il y a 12.500-12.000 ans), ainsi que des artefacts de la néolithique précéramique.