Afin d'aider la Centrafrique à renforcer sa défense, la Russie a envoyé 300 instructeurs militaires supplémentaires pour la formation de l'armée nationale, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, ce 22 décembre.
«Dans le cadre de son assistance à Bangui pour renforcer les capacités de défense de la République centrafricaine, la Russie a rapidement répondu à la demande de ses dirigeants et a envoyé 300 instructeurs supplémentaires pour former les membres de l'armée nationale. Une notification appropriée de la Russie est passée au comité du Conseil de sécurité de l'Onu sur les sanctions contre la Centrafrique créé par la résolution 2127», détaille le communiqué du ministère.
Récemment, l'ambassadeur de Russie en Centrafrique, Vladimir Titorenko, avait démenti les informations faisant état du transfert de centaines de soldats russes en RCA après une tentative de coup d'État dans le pays.
«Nous appelons toutes les forces politiques de Centrafrique au dialogue et au règlement pacifique des différends relatifs aux préparatifs des élections générales. Il faut veiller à ce que le vote soit pacifique, transparent et libre. Nous estimons qu'il est important d'engager au maximum les capacités de l'Onu et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, ainsi que celles de l'Union africaine et de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, afin de fournir un soutien complet à Bangui dans cette période difficile pour les Centrafricains», conclut le communiqué du ministère.
Plus tôt, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, avait déclaré que Moscou était prêt à examiner la demande d'assistance militaire des autorités légitimes de la République centrafricaine si elle était conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu.
Les élections à venir
Le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu le 27 décembre. Pourtant, l'opposition craint des fraudes massives, de ce fait, la coalition des trois principaux groupes armés occupant la grande majorité du territoire centrafricain menace désormais la capitale, Bangui, d'un blocus à distance.