Invitée sur BFM TV, Ségolène Royal a critiqué l’action des autorités dans leur lutte contre le Covid-19. L’ancienne ambassadrice des Pôles a notamment accusé le gouvernement d’infantiliser les Français, pointant du doigt sa communication sur les mesures d’hygiènes.
«On a suffisamment infantilisé les Français. C’est bon on a compris la distanciation, on a compris qu’on pouvait garder le masque au maximum, qu’on ne devait pas être très nombreux. Laissons les Français se responsabiliser», a-t-elle déclaré sur BFM TV.
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L’ancienne compagne de François Hollande reproche en outre aux gouvernants une forme «d’immaturité» dans leur relation aux Français, dont ils méconnaissent «les profondeurs de l’intelligence».
Dérive autoritaire
Ségolène Royal a également critiqué les processus de prises de décision au sommet de l’État, incriminant en particulier le Conseil de défense qu’elle accuse d’agir «sans en référer à personne, même pas au Parlement».
«Ils sont dans une dérive autoritaire. Mais l’autoritarisme –la décision prise dans un cercle de pouvoir restreint qui n’a pas de légitimité démocratique- n’est pas une garantie d’efficacité et c'est un dysfonctionnement», a-t-elle expliqué sur BFM TV.
Un exercice biaisé du pouvoir, qui mène selon elle à prendre «des mesures incohérentes». L’ancienne ministre a entre autres fustigé les flottements du gouvernement sur la fermeture des frontières, alors que d’autres frontières se sont multipliées «partout en France contre un certain nombre de professions».
«Pourquoi est-ce que les frontières n’ont pas été fermées plus tôt? Les Français ont été confinés chez eux, il y a eu des frontières autour des cafés et des restaurants, des librairies, mais nos frontières étaient ouvertes à tous les vents, sans aucun contrôle», a-t-elle ainsi déclarée sur BFM TV.
Pour @RoyalSegolene, la France doit "fermer ses frontières" pour lutter de manière "cohérente" face au Covid-19 pic.twitter.com/ojneXHIo4K
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Le 15 décembre, Ségolène Royal avait levé le doute sur ses ambitions présidentielles pour 2022, dans un entretien au Parisien. La candidate malheureuse aux élections de 2007 disait se tenir «prête», tout en n’excluant pas de se mettre en retrait si un candidat «mieux placé à gauche» venait à émerger.