April Benayoum, qui représentait la Provence lors du concours Miss France, a réagi aux insultes antisémites dont elle a fait l’objet, dans Var Matin. La première dauphine de l’édition 2021 a déclaré qu’elle n’avait pris connaissance de ces attaques qu’après l’émission. Elle les condamne mais assure ne pas s’être laissée affecter.
«Je n’ai bien sûr rien vu en direct. J’ai appris l’existence de ces propos par mes proches. C’est triste d’assister à de tels comportements en 2020. Je condamne bien évidemment ces propos, mais ça ne me touche absolument pas», déclare-t-elle ainsi à Var Matin.
La justice saisie
Ces propos antisémites ont fleuri sur Internet, après qu’April Benayoum a dévoilé les origines israéliennes de son père. «Ne votez pas Miss Provence. Raison: elle est juive», «Dites à Miss Provence qu’Israël n’existe pas, c’est la Palestine», était-il possible de lire sur les réseaux sociaux durant l’émission.
Plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur indignation suite à ces attaques, à commencer par Gérald Darmanin. Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur s’est dit «profondément choqué», assurant que les forces de l’ordre étaient mobilisées sur cette affaire.
Je suis profondément choqué par la pluie d’insultes antisémites contre Miss Provence. Nous ne devons rien laisser passer. Honte à leurs auteurs. Les services de police et de gendarmerie sont mobilisés.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 20, 2020
Marlène Schiappa a également réagi, annonçant sur Twitter avoir fait un signalement au procureur de la République.
#MissFrance2021 n’est pas un concours d’antisémitisme.
— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) December 20, 2020
Tout mon soutien à April Benayoum #MissProvence cible de propos antisémites d’une violence inouïe toute la soirée après avoir évoqué ses origines.
👉🏾 J’adresse un signalement au Procureur (article 40)
Sylvie Tellier, directrice générale du concours Miss France, a également dénoncé cette vague de messages antisémites. Au micro de BFM TV, elle s’est dite «choquée» et a pointé du doigt le manque de modération sur les réseaux sociaux.
«Je suis la première choquée de voir qu'en 2020 on est encore obligé de dénoncer ce genre de propos […] On est très étonné que des outils ne soient pas mis en place pour supprimer et empêcher ce genre de commentaires antisémites agressifs», a-t-elle déclaré à BFM TV.