Tandis qu’une campagne de vaccination anti-Covid d’ampleur a été lancée aux États-Unis, le neurologue franco-américain Julien Cavanagh a fait part à Europe 1 de ses impressions après l’injection du vaccin de Pfizer.
«Ça m’a rendu très, très ému et les infirmières qui administraient ces vaccins l’étaient aussi», se souvient-il.
Le médecin, qui travaille au Massachusetts General Hospital de Boston, a ainsi rejoint le premier cercle des Français qui se sont fait vacciner contre le nouveau coronavirus. Il estime «qu’on est dans la bonne direction» avec le vaccin de Pfizer.
«Ça donne l’impression de faire partie de l’histoire de l’humanité. L’histoire de la science», poursuit Julien Cavanagh auprès de la radio.
Sa première pensée a été pour «tous les patients, tous les collègues» qu’il a perdus lors de l’épidémie et qui «malheureusement, ne peuvent pas connaître ce moment», confie M.Cavanagh.
«Une toute petite injection», précise-t-il, «0,3 millilitre est une toute petite quantité de liquide» qui constitue cependant pour le neurologue «un énorme moment d’espoir», bien qu’«encore des mois de combat» s’annoncent devant le monde entier et les États-Unis, l’un des pays les plus lourdement touchés.
Feu vert de Washington à Pfizer
Donald Trump a donné son feu vert au vaccin de Pfizer-BioNTech le 11 décembre, après une hausse préoccupante du nombre quotidien des décès.
Le 14 décembre, une campagne nationale de vaccination a débuté aux États-Unis pour ce vaccin dont des effets secondaires graves ont été signalés chez 0,6% des participants, comme l’ont montré les essais du médicament.
Stratégie vaccinale en France
En France, les premières vaccinations contre le Covid-19 pourraient commencer à partir de la dernière semaine de décembre si le calendrier européen des autorisations des candidats vaccins en examen est respecté, a annoncé Jean Castex.
Début décembre, Emmanuel Macron s’était dit «très prudent» vis-à-vis du vaccin de Pfizer et BioNTech.