Jean-Baptiste Rambla a été condamné jeudi à la perpétuité pour avoir égorgé une Angolaise de 21 ans, en 2017 à Toulouse, le deuxième meurtre commis par cet homme, traumatisé, enfant, par la mort de sa soeur pendant l'affaire Ranucci.
Le verdict de la cour d'assises de Haute-Garonne, qui a suivi les réquisitions de l'avocat général, prévoit une période de sûreté de 22 ans, afin d'éviter une nouvelle récidive de Jean-Baptiste Rambla, âgé de 53 ans.
Tout au long du procès, Jean-Baptiste Rambla a dit et redit qu'il était hanté par l'affaire Ranucci, dans laquelle sa jeune soeur avait été enlevée sous ses yeux en 1974, avant d'être tuée. Christian Ranucci avait ensuite été guillotiné en 1976.
Meurtre de Cintia Lunimbu
Jamais, il n'a expliqué pourquoi il avait sauvagement tué Cintia Lunimbu, qui travaillait comme femme de ménage dans un centre commercial, née en Angola, venue en France avec ses parents, et qui avait un compagnon depuis quelques mois.
Un soir de juillet 2017, Rambla a fait irruption chez elle et, avec un cutter, l'a «presque décapitée», selon les termes du légiste, dans son petit appartement d'un quartier populaire du centre de Toulouse.
Dans son réquisitoire, l'avocat général a affirmé comprendre la souffrance due à la mort de sa soeur, tout en ajoutant que l'accusé n'avait pas le «monopole du malheur» et qu' «être victime ne conditionne pas à devenir un criminel».
Soulignant la «dangerosité» d'un «meurtrier en puissance» d'une «perversité extraordinaire», le représentant de l'accusation a affirmé qu'après avoir «tué une inconnue», il pourrait «tuer n'importe qui au hasard».