Depuis septembre, les habitants d’un village de pêcheurs vénézuélien retrouvent des bijoux précieux et des pièces d’or sur leur plage, relate le New York Times.
Ce phénomène dont la provenance reste mystérieuse permet à certains habitants d’améliorer leur vie dans ce village appelé Guaca et qui fait face à la pénurie «par manque de carburant et avec la fermeture des usines de conditionnement du poisson», indique le quotidien.
L’histoire commence avec la découverte par un pêcheur de 25 ans d’un médaillon en or à l’effigie de la Vierge Marie, enfoui dans le sable. La nouvelle s’est rapidement répandue et la plupart des villageois se sont mis à la recherche de ce pactole. Depuis, des centaines de bijoux en or et en argent et de pépites d'or échoués sur le rivage ont été découverts.
Des dizaines de villageois ont déclaré avoir trouvé au moins un objet précieux, généralement une bague en or. Certains ont affirmé avoir vendu leurs découvertes pour un montant allant jusqu’à 1.500 dollars. Ces recettes leur ont permis d’acheter de la nourriture ou de réaliser quelques réparations chez eux.
La provenance des bijoux
L’origine du trésor reste inconnue, alors que des hypothèses s’inspirant de légendes des pirates des Caraïbes et de traditions chrétiennes fleurissent parmi les habitants.
Une analyse chimique commandée par le New York Times sur un maillon de chaîne en or découvert sur la plage de Guaca a indiqué que la pièce avait probablement été fabriquée en Europe au cours des dernières décennies.
En plus de cela, l’analyse a montré que la chaîne était faite en or 18 carats de haute qualité, rare dans la production nationale de bijoux au Venezuela. L'alliage semble difficile à produire dans des conditions pré-modernes, a estimé Guy Demortier, spécialiste belge de l'authentification de bijoux.
Selon Chris Corti, expert technique en fabrication de bijoux, qui a examiné des photographies de plusieurs objets découverts à Guaca, ceux-ci auraient pu avoir été fabriqués au milieu du XXe siècle, poursuit le New York Times. Cependant, il a averti qu’une analyse plus approfondie était nécessaire pour déterminer la date et l'origine des pièces.