Les restes d’un dinosaure inconnu qui vivait il y a environ 110 millions d’années, pendant la période du Crétacé, ont été découverts par le paléontologue allemand Eberhard Dino Frey et ses collègues lorsqu’ils examinaient des plaques de calcaire dans le nord-est du Brésil, écrit la revue spécialisée NewScientist.
Meet Ubirajara jubatus, a Cretaceous Compsognathid with peculiar soft tissue preservation! Dinosaurs keep getting weirder. https://t.co/AU4VVgFvHa pic.twitter.com/sH2hLS8Ji9
— Natalia Jagielska (@WryCritic) December 13, 2020
Grâce à l’imagerie à rayons X, les chercheurs ont établi qu’il s’agit d’une espèce mesurant environ 50 centimètres de long. Ils ont été surpris de découvrir deux structures en forme de tiges qui sortaient de chaque épaule.
Des structures impressionnantes
Constituées de kératine, comme les cheveux et les ongles des humains, ces structures de 15 centimètres de long pouvaient servir à attirer des partenaires potentiels ou même à intimider des concurrents, suggèrent les scientifiques.
Aucune structure similaire n’a jamais été observée chez les dinosaures. «Totalement bizarre!» s’exclame Michael Benton, de l’université de Bristol, qui n’a pas participé à l’étude.
«Le fossile montre une préservation étonnante des structures autres que le squelette, y compris les restes pourris des intestins et des organes du corps, ainsi que les plumes et les longues structures en forme de tige», a-t-il constaté.
L'équipe a baptisé le dinosaure Ubirajara jubatus, ce qui signifie «seigneur de la lance», d'après un nom utilisé par le peuple indigène Tupi au Brésil.
Étant donné la taille de la colonne vertébrale de l’animal, les chercheurs soupçonnent qu’il s’agit d’un jeune mâle, mais ils ne sont pas en mesure de le confirmer car le fossile est partiel.
Une crinière de fourrure
Les restes montrent également une crinière longue et épaisse, bien conservée, le long du dos de la créature. Mesurant 11 centimètres à son point le plus étiré, c'est «la plus longue crinière jamais signalée chez un dinosaure», estime Frey.
Les chercheurs pensent que le dinosaure pouvait hérisser ou aplatir sa crinière à l’aide des muscles situés à la racine des poils et ainsi s’adapter aux conditions extérieures. Soit pour contrôler sa vitesse pendant la course, soit pour réguler sa température corporelle.