Des aides familiales supprimées à Valence afin de lutter contre les violences urbaines

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Les faits de violences survenus lors des vacances de la Toussaint ont poussé le conseil municipal de Valence à prendre le 14 décembre des mesures drastiques. Dorénavant, certaines aides municipales et sociales ne seront plus allouées aux familles dont l'un des membres est impliqué notamment dans des faits de délinquance.

Le conseil municipal de Valence a annulé lundi 14 décembre des aides municipales et sociales destinées à certaines familles pour répondre aux violences urbaines survenues lors des vacances de la Toussaint, rapporte France Bleu.

La mesure prise à la suite du vote sanctionne les familles dont l’un des membres a été condamné pour des troubles à l'ordre public, ciblé par un rappel à l'ordre ou s’est vu refuser un accompagnement parental, dans cette ville qui a connu des voitures brûlées, des bus caillassés et des agressions contre les forces de l'ordre pendant les vacances de la Toussaint.

«Nous allons réinstaurer un peu d'autorité», explique à France Bleu Nicolas Daragon, maire de Valence.

«Une boîte de Pandore»

Des élus de La France insoumise dénoncent cette mesure, la qualifiant de «punition collective familiale» et de «solution injuste».

«Cette mesure parle de "rappel à l'ordre". M.Daragon ouvre une boîte de Pandore parce qu'on peut avoir un rappel à l'ordre pour un mégot jeté par terre et si la mairie est dirigée par l'extrême-droite ou une majorité plus autoritaire, il y a des risques de délits de faciès», explique Jimmy Levacher au média.

Toutefois, la ville indique procéder aux opérations de prévention prévoyant la prise en charge de 1.500 jeunes par un service spécialisé. Elle envisage également d’utiliser des «Maisons pour tous» afin de les accueillir et de déployer des dispositifs d'insertion par l'emploi.

Une expulsion des familles prévue

Le maire de la ville fera expulser des familles de leurs logements sociaux si l'un des membres est impliqué dans des faits de délinquance. Les incidents de la Toussaint ont donné suite à l’engagement de sept procédures de ce genre, avec mises en demeure.

«En tout, entre 2014 et 2020, nous avons eu une soixantaine d'expulsions et une quarantaine de départs volontaires», explique à France Bleu le maire de Valence.
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