La crise dans laquelle le Liban reste plongé après l’explosion dévastatrice dans le port de Beyrouth au mois d’août laisse penser à la catastrophe du Titanic, a estimé, dans une interview accordée au Figaro, le ministre français des Affaires étrangères. Suite à cet accident meurtrier, le gouvernement libanais avait démissionné mais aucun nouveau n’a été formé.
Jean-Yves Le Drian a mis en avant les bénéfices de l’initiative française suite à cette crise:
«La seule solution, pour que le message soit compris, était de s’exprimer vigoureusement, en raison de notre amitié historique avec le Liban. C’est parce qu’il y a eu l’initiative de la France que toute la communauté internationale est sur la même logique que nous.»
Et de souligner:
«Personne ne veut engager des financements tant que le Liban n’aura pas fait ses réformes. Pour moi, le Liban, c’est le Titanic sans l’orchestre. Les Libanais sombrent dans le déni total de leur situation et il n’y a même pas de musique…»
Alors qu’Emmanuel Macron envisage de se déplacer à Beyrouth aux alentours du 20 décembre, au début de ce mois il s’était montré indigné par la situation au Liban. Il avait donc annoncé qu’aucune aide ne serait versée au pays tant qu’aucun gouvernement ne sera formé et que la Banque centrale n’aura pas effectué d’audit.
«Nous ne lâcherons rien […] dans nos exigences, qu’elles portent sur les réformes ou l’enquête sur les origines de l’explosion du port. Je me rendrai à nouveau au Liban en décembre pour les porter», avait alors déclaré le chef de l’État français.