Pendant cinq ans, cette fausse boulangère a berné ses clients, ses investisseurs et même ses propres amis, écrit le journal local Manchester Evening News. Après avoir évité de justesse la prison en 2013 pour de multiples faits de fraude, Francesca Barker-Mills a ouvert sa boulangerie en 2015 à Littleborough, dans le comté du Grand Manchester, faisant croire qu’elle voulait changer de vie et se consacrer à la pâtisserie.
Dans un premier temps, elle a affirmé que son établissement faisait partie d’un programme gouvernemental, totalement issu de son imagination, visant à démontrer que les anciens délinquants pouvaient honnêtement contribuer à la société.
À ce titre, elle est parvenue à convaincre des investisseurs, parmi lesquels ses propres amis, de lui verser des milliers de livres sur son compte, à la suite de quoi le gouvernement lui rendrait le double de la somme. Ainsi, elle leur promettait que leur argent investi serait multiplié au bout d’une échéance de quelques mois.
Arrivée à cette date, elle les convainquait de donner davantage, assurant que cela leur ferait gagner encore plus. Face à leur méfiance, elle leur a montré son «relevé de compte» affichant plus de 100.000 livres (110.000 euros) comme preuve qu’elle pouvait payer. Elle a également assuré qu’elle avait touché un cachet de 40.000 livres sterling (44.000 euros) de la BBC pour un documentaire sur son «changement de vie» et un autre contrat de 8.000 (8.700 euros) avec la marque de glace Ben&Jerries.
Pains cuits sur radiateur
Toujours selon le média local, l’arnaqueuse a ensuite peu à peu perdu le contact avec ses investisseurs, lesquels sont allés déposer plainte à la police. Après avoir forcé sa propre employée à lui prêter de l’argent, elle s’est offert des vacances en Grèce sans avoir remboursé le moindre centime à qui que ce soit.
Selon son assistante, la femme, aujourd’hui âgée de 32 ans, n’a d’ailleurs jamais fabriqué le moindre pain elle-même, puisqu’elle se contentait de les acheter en gros et de les réchauffer sur des radiateurs pour faire croire à ses clients qu’ils étaient fraîchement cuits.
Lors du procès, la juge l’a qualifiée de «tout-à-fait malhonnête», évoquant une fraude dont le préjudice s’élève à 60.000 livres sterling (65.500 euros). Au vu de ses antécédents, elle a directement été envoyée en prison pour une peine de 27 mois.