Environ 200 artistes ont «dansé leur colère» le 12 décembre au pied du Corum, une grande salle de spectacle de Montpellier. Vêtus de noir, des boules rouges sur le nez, ils ont ainsi protesté contre la fermeture prolongée des lieux culturels, relate Libération.
L’organisation de cette performance a été initiée par le collectif Les Essentiels, créé en novembre afin de réunir des restaurateurs, des traiteurs, des commerçants et des organisateurs d’événements vivant dans la région.
#Montpellier : Parmi les #artistes qui ont préformé : Laurie, professeure de danse contemporaine. « Aujourd’hui j’ai dansé avec beaucoup d’ardeur, j’avais besoin d’#exprimer mon #mécontentement » pic.twitter.com/Ek9LaaHDgx
— viàOccitanie (@viaOccitanieTV) December 12, 2020
Devant le Corum, une comédienne a lu en présence d’un public la lettre qu’Ariane Ascaride avait adressée à Emmanuel Macron le 30 octobre, et dans laquelle elle déclarait: «Ce qui fait un trou à mon âme est l'absence dans votre discours [annonçant le second confinement, ndlr.] du mot culture. Votre silence m'a démolie».
«De quoi allons-nous vivre demain?»
Une autre artiste distribuait des nez rouges aux participants. «Si nous sommes non-essentiels, alors de quoi allons-nous vivre demain?», s’est-elle demandé.
«Nous sommes capables de respecter les protocoles sanitaires dans les théâtres, les salles de danse. De l'argent a même été dépensé pour ces protocoles. C'est de l'argent perdu. Nous ne comprenons pas ce manque de confiance», a déclaré à Franceinfo Katia Benbelkacem, cheville ouvrière de l'événement.
«C’est tout un secteur qui s’effondre, a indiqué à Libération une participante. Les petites compagnies de théâtre ou les musiciens isolés ne reçoivent pas d’aides. La reprise va être catastrophique.»