Des subventions allant jusqu’à 2 millions de yens (près de 16.000 euros) seront accordées, en été prochain ou plus tard, aux personnes qui s'installeront dans l’une des 12 communes situées à proximité de la centrale nucléaire Fukushima-1 accidentée pendant le grand séisme de 2011, a annoncé le journal Japan News.
Grants of up to ¥2 million planned for those willing to live in one of 12 Fukushima municipalitieshttps://t.co/MEwRLhz7nV pic.twitter.com/shCSlMW6ko
— The Japan News (@The_Japan_News) December 13, 2020
Les 12 communes -Futaba, Okuma, Tomioka, Namie, Iitate, Kawamata, Minami-Soma, Katsurao, Naraha, Kawauchi, Tamura et Hirono- sont situées dans la préfecture de Fukushima.
En mars 2021, cela fera dix ans qu’un accident majeur survenu à la centrale de Tokyo Electric Power Company Holdings a provoqué l’évacuation de ces communes. Les interdictions de résider dans ces régions ont progressivement été levées, mais leur population oscille toujours autour de 20% de celle d’avant l’accident, précise la publication.
Attirer des personnes qui n’ont jamais résidé à Fukushima
Le gouvernement souhaite reconstruire et repeupler la région en encourageant les personnes évacuées à y revenir, mais aussi en y attirant des personnes qui n’y résidaient pas au moment de l’accident.
Les familles ou personnes seules venant de l'extérieur de la préfecture de Fukushima recevront respectivement 2 millions et 1,2 million de yens (16.000 et 9.500 euros). Pour celles ayant déjà habité là-bas, les subventions se chiffreront respectivement à 1,2 million et 800.000 yens (9.500 et 6.350 euros), précise le journal.
Les bénéficiaires devront résider dans la région pendant au moins cinq ans et avoir un emploi. Ceux qui vivent dans l’une des 12 communes et font du télétravail pour des entreprises hors de la région pourront également bénéficier d'une subvention. Ceux qui créent une entreprise dans les cinq ans suivant leur emménagement dans l'une des 12 communes verront les trois quarts de leurs frais assumés par le gouvernement, avec une limite maximale fixée à 4 millions de yens (quelque 32.000 euros).
Le 10 décembre, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a inspecté des zones du nord-est du pays touchées par le séisme et le tsunami de 2011, promettant de répondre aux demandes des autorités locales pour résoudre les problèmes restants. selon l'agence de presse Kyodo.
Accident de Fukushima
Un séisme de magnitude 9,0 et un tsunami de 15 mètres de haut ont frappé le Japon le 11 mars 2011, provoquant une série d'accidents dans la centrale nucléaire de Fukushima-1.
La fonte du combustible dans les réacteurs 1, 2 et 3 et les explosions d'hydrogène ayant détruit ou endommagé les toits des réacteurs 1, 3 et 4 ont entraîné la contamination de vastes étendues aux alentours. Les autorités ont évacué la population vivant dans un rayon de 30 km autour de la centrale.
Selon les données au 1er mars 2020, l'accident a fait environ 16.000 morts, 2.529 personnes sont portées disparues. Environ 740 personnes vivent toujours dans des abris temporaires.
Les travaux de décontamination et le démontage des réacteurs accidentés devraient prendre près de 40 ans. Le site a été définitivement fermé fin 2013. Cet accident nucléaire a été reconnu comme le plus grave après Tchernobyl.