C’est désormais certain, la France n’atteindra pas les 5.000 cas par jour le 15 décembre comme l’aurait voulu le gouvernement. Depuis fin novembre, les chiffres n’ont quasiment pas baissé, voire ont légèrement augmenté, s’élevant à près de 14.000 samedi 12 décembre, alors que le confinement est toujours en place.
La météo en cause
Premièrement, le rôle joué par la météo. Le 19 novembre déjà, Olivier Véran affirmait en conférence de presse avoir constaté «une accélération épidémique quand il a commencé à faire froid». Le médecin généraliste Xavier Pothet a indiqué sur TF1 que la baisse des températures a poussé les Français à changer de comportement.
«On aère beaucoup moins, on utilise des appareils de chauffage qui créent des courants de convection, ça fait remuer l'air à l’intérieur des maisons, on développe rapidement des petits rhumes… Tout cela favorise le virus», a-t-il expliqué. Jonathan Roux, épidémiologiste à l’École des hautes études de Santé publique de Rennes, ajoute dans Ouest-France qu’«avec le froid, nos défenses immunitaires sont plus faibles».
Allègement du confinement
Avant le cap du 15 décembre, le gouvernement a déjà entamé un allègement du confinement, avec l’ouverture des commerces non-essentiels et la possibilité de se déplacer jusqu’à 20 kilomètres du domicile. «Tout s'est un peu relâché, et le virus circule plus», résume Catherine Hill dans un reportage de TF1.
Comportements relâchés
Enfin, après neuf mois d’épidémie, les Français ont naturellement tendance à se relâcher sur les restrictions et les gestes barrières. «L'ambiance des fêtes est en train de gagner et c'est vrai que les Français, aujourd'hui, ont besoin de respirer un peu. Ils se relâchent», s’inquiète sur Franceinfo Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français.
Pour Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les établissements scolaires ont aussi eu leur influence sur la courbe épidémique. «Il y a toujours des contaminations en milieu scolaire, et après, ça se transmet dans les familles», a-t-il affirmé sur France Inter.