Le porte-avions dont la construction a été lancée en France pourra emporter 32 chasseurs ainsi que trois hélicoptères et des drones, et sera en plus renforcé par des catapultes électromagnétiques ce qui le rendra plus efficace que ses concurrents potentiels, a annoncé Forbes.
Le 8 décembre, lors d’une visite de l’usine Framatome, Emmanuel Macron a déclaré que ce porte-avions lourd serait à propulsion nucléaire et qu’il remplacerait le Charles-de-Gaulle. Le futur navire sera équipé de deux réacteurs à eau pressurisée de 225MW d’un nouveau type, le K22.
D’après le cabinet de la ministre des Armées Florence Parly, le futur porte-avions aura un déplacement de 75.000 tonnes pour environ 300 mètres de long, contre 42.000 tonnes et 261 mètres pour le Charles-de-Gaulle.
Catapultes vs avions à décollage vertical
Les catapultes électromagnétiques du futur navire le placent dans une position plus avantageuse par rapport aux porte-avions britanniques, chinois et russes qui n’en possèdent pas mais tentent de compenser cela par des tremplins spéciaux sur la proue, explique Forbes.
La Royal Navy tente en outre de résoudre partiellement le problème en utilisant des chasseurs F-35B à décollage et atterrissage verticaux, rappelle le magazine.
Ces avions sont équipés d'un moteur avec une buse pointant vers le bas, ce qui permet de réduire la distance nécessaire au décollage. Cependant, ils sont moins performants que les avions conventionnels en matière de rayon d’action et de charge de combat.
Un seul porte-avions plus efficace que deux?
Le Royaume-Uni a choisi d’avoir deux porte-avions, ce qui signifie qu'au moins l'un d'entre eux est toujours disponible. Mais cela n'a pas de sens si les deux navires ne sont pas suffisamment efficaces, fait remarquer Forbes. La France a quant à elle opté pour un système avec un seul porte-avions qui ne sera pas toujours disponible, mais dont l’efficacité est garantie, poursuit la publication.
Le nouveau porte-avions français devrait être mis à l’eau pour ses premiers essais en 2036, alors que le Charles-de-Gaulle devrait quitter le service en 2038, selon le ministère des Armées.