Les prix des appartements ont grimpé en moyenne de 6,5% d’octobre 2019 à septembre 2020 dans l’Hexagone et dans certaines villes les augmentations sont encore plus fortes, indiquent les Notaires de France dans leur bilan de l’année immobilière 2020.
La situation contraint les particuliers à réduire la surface de l’immobilier acheté. Ainsi un ménage d’une capacité d’emprunt de 800 euros par mois pendant 20 ans sans apport personnel ne serait qu’en état d’acquérir en moyenne un appartement de 55 mètres carrés de surface, soit un mètre carré de moins que pour l’année 2019.
Pour une mensualité de 1.300 euros pendant 20 ans et sans apport un ménage peut compter sur une maison de 148 mètres carrés en moyenne (à l’échelle nationale) contre 154 mètres carrés en 2019.
Le pouvoir d’achat en baisse dans 18 grandes agglomérations
Ainsi à revenus identiques, les particuliers voient la surface des appartements qu’ils peuvent acquérir fondre de 10% à Lyon, de 9% au Havre ou à Toulouse, même de 12% à Nantes et de 13% à Rennes. Cela en raison des hausses spectaculaires des prix dans ces villes qui se sont poursuivies en 2020 malgré la crise épidémique. D’après les notaires, en un an, les prix médians ont ainsi progressé de 10,6% à Lyon, 13,2% à Nantes ou encore 14,4% à Rennes.
Les notaires ajoutent que les acheteurs de maisons autour de grandes villes perdent, à revenus identiques, 7% de surface dans les agglomérations havraise, nantaise et rennaise, 8% de surface autour de Lyon, 9% dans les métropoles de Dijon et Strasbourg. Là aussi, les pertes de pouvoir d’achat sont fortement liées aux hausses de prix qui ont perduré. Sur un an, les prix médians ont grimpé de 7,7% autour de Nantes et Rennes, 9,6% dans l’agglomération de Dijon, 11,6% dans la métropole lyonnaise.