Il y a tout juste 72 ans, les États membres de l’Assemblée générale des Nations unies adoptaient à Paris la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Dans une lettre diffusée dans le média 20 Minutes et adressée au secrétaire général de l’organisation, des associations et personnalités demandent d’y apporter un changement de formulation.
Afin de rendre à la Déclaration son «caractère véritablement universel», les signataires demandent à l’Onu de changer «Droits de l’Homme» en «Droits humains». Dans les autres langues, le terme employé est bel et bien l’équivalent d’«humain», mais pas en français.
«La formule française fait passer pour une continuité ce qui a constitué un changement fondamental pour l’humanité: la reconnaissance de l’égalité des sexes», affirment-ils. Cette formulation permet également d’inclure les «personnes trans, intersexes, non binaires et toutes les personnes qui ne se définissent pas comme “homme”», ajoutent-ils.
Ultimatum posé
La lettre invite le secrétaire général à effectuer ces changements d’ici juin 2021, alors que se tiendra dans la capitale française le Forum Génération Égalité, un rassemblement organisé par l’Onu pour l’égalité entre les femmes et les hommes. «Venez proclamer la nouvelle “Déclaration universelle des Droits humains”, sur les lieux où elle a été signée en 1948, au Trocadéro», conclut le texte.
Parmi les signataires figurent la Ville de Paris, les sections françaises d’Amnesty International, d’Oxfam et de Médecins du Monde, mais aussi des personnalités comme Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts, l’actrice Agnès Jaoui ou encore la psychiatre Muriel Salmona.