Si le compromis doit toujours être entériné par les dirigeants européens, Andrzej Duda, le Président polonais, a évoqué le 9 décembre un «accord préliminaire». Le Premier ministre hongrois a, pour sa part, parlé d'«une bonne chance» pour un accord, tout en espérant la «victoire polono-hongroise». Car ces deux pays ont mené une fronde commune envers Bruxelles. Depuis le 16 novembre, ils bloquent l’adoption du plan de relance de 750 milliards d’euros, refusant que le respect de l’état de droit en conditionne le versement.
Lignes rouges: Jean-Baptiste Mendes reçoit Thibaud Gibelin, doctorant, diplômé en histoire et en sciences politiques, auteur de «Pourquoi Viktor Orban joue et gagne» (éd. Fauves).
Selon l’AFP, Budapest et Varsovie auraient obtenu que des sanctions financières ne soient effectives qu'après la décision de la Cour de justice européenne, ce qui rallongerait la procédure. «Le rôle de Viktor Orban, ça a été de dire non et d’assumer la volonté populaire hongroise», estime Thibaud Gibelin.
«Le respect de l’état de droit, c’est une manière de chantage idéologique que Bruxelles fait peser sur des nations récalcitrantes à la question migratoire et aux questions sociétales, telles que la Hongrie et la Pologne.»