La société pharmaceutique Pfizer a prévenu l’administration américaine qu’elle ne sera pas en mesure d’augmenter les livraisons de son vaccin contre le coronavirus avant l’été prochain, car d’autres pays ont acheté la plupart des stocks, fait savoir le Washington Post.
Cela signifie que les autorités américaines ne pourront recevoir le vaccin aussi rapidement que prévu, de sorte que des doutes se posent quant à la possibilité de respecter le calendrier et de vacciner la majorité de la population d’ici la fin du printemps ou le début de l’été prochain.
Un accord conclu
Cet été, l’administration des États-Unis a conclu un accord avec Pfizer et la société allemande de biotechnologique BioNTech sur l’acquisition de jusqu’à 600 millions de doses du vaccin. En vertu de celui-ci, après avoir reçu les 100 premiers millions de doses, les autorités américaines verseront aux entreprises 1,95 milliard de dollars. En outre, elles pourront en acheter jusqu’à 500 millions supplémentaires.
Une porte-parole de Pfizer, Amy Rose, a refusé de confirmer au journal toute information sur les négociations avec le gouvernement américain. Elle a cependant déclaré que les États-Unis avaient sécurisé 100 millions de doses et qu’un accord additionnel était nécessaire pour en recevoir davantage.
Qui des autres vaccins?
Par ailleurs, des représentants de l’administration Trump réfutent un problème d’accès au vaccin au deuxième trimestre de l’année prochaine, rappelle le Washington Post. Ils invoquent le fait que d’autres médicaments sont mis au point. Toutefois, plusieurs fonctionnaires ayant connaissance de contrats soulignent que les vaccins d’entreprises différentes pourraient ne pas suffire à combler ce manque.
Pfizer et Moderna
Les vaccins de Pfizer et de Moderna utilisent la technologie de l’ARN messager, qui repose sur des gènes synthétiques pouvant être générés et fabriqués en quelques semaines.
L’efficacité annoncée lundi 30 novembre par Moderna atteint 94,5%, légèrement inférieure à celle à 95% avancée par Pfizer. Le Royaume-Uni est le premier pays à avoir certifié ce dernier vaccin.