Un policier explique pourquoi il est difficile d’interpeller un casseur

© Sputnik . Dominique Boutin  / Accéder à la base multimédiaForces de l'ordre lors d'une action contre la loi Sécurité globale à Paris, image d'illustration
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Déployé à la manifestation contre la loi Sécurité globale du 5 décembre, un policier a évoqué le nombre sans précédent d’individus «déterminés contre la police» dans un entretien à BFM TV. Visés par des projectiles, les agents ont le droit de riposter pour se défendre, mais risquent «des dommages collatéraux» vus comme des violences policières.

Alors qu’aucun casseur n’a été interpellé pendant la manifestation parisienne contre la loi Sécurité globale du 5 décembre, un policier a fait état de la difficulté de les arrêter au micro de BFM TV.

«On n’a jamais vu autant de gens déterminés contre la police, c’était compliqué», relate Abel, policier déployé ce jour-là, chargé de renseignements en civil pendant les manifestations et délégué chez Alliance Police nationale.

Selon lui, même si la police «peut interpeller quelqu’un», et «le prend en compte», elle «se fait caillasser». En plus de cela, d’autres protestataires peuvent venir en aide aux personnes qui viennent d’être arrêtées.

«En face on a des manifestants qui nous jettent des pierres, des fois des cocktails Molotov», poursuit-il. C’est à ce moment-là que les forces de l’ordre sont «aussi dans le devoir de pouvoir répliquer».

Cependant, la police se retrouve ainsi «entre le marteau et l’enclume» vu le contexte actuel, indique l’agent: «Si on utilise les moyens de défense, le souci c’est qu’il peut y avoir des dommages collatéraux, et s’il y a des dommages collatéraux, on peut crier ou scander aux violences policières».

Bilan de cette manifestation

Plusieurs voitures ont été incendiées et des vitrines de banques et d’agences immobilières ont été endommagées sur le chemin du cortège, le samedi 5 décembre. Divers feux sporadiques ont également été allumés par des groupes d’individus encagoulés et vêtus de noir. Entre 400 et 500 casseurs se trouvaient sur place, selon la préfecture de police.

À l’issue de la manifestation, 29 personnes ont été placées en garde à vue, parmi lesquelles aucun «casseur» n’était présent, a assuré BFM TV.

Au total, 64 interpellations ont été réalisées dans la capitale française. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé son soutien aux forces de l’ordre qui ont compté huit blessés. En fustigeant les actes de casseurs, il a déclaré que c’étaient eux qui «cassent la République».

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