Des «entreprises zombies» risquent de toucher la France en raison des aides d’État

© AP Photo / Jacques BrinonLe ministère français de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
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L’épidémie et les mesures prises par les autorités afin de freiner sa propagation ont frappé de plein fouet toute une série d’entreprises. Pour prévenir les faillites, l’État a offert des prêts. Certaines sociétés allant mal bien avant la crise, le risque d’émergence d’«entreprises zombies» existe, explique Marianne.

Avec une année marquée par la pandémie, l’État a multiplié les mesures d’aide aux entreprises pour empêcher qu’elles ne fassent faillite, rappelle le magazine Marianne dans une analyse.

Rien que concernant les prêts garantis par l’État (PGE), le gouvernement s’est engagé encore au printemps à en garantir jusqu’à 300 milliards d’euros, une offre très généreuse vu que l’Allemagne s’est «contentée» de 40 milliards et le Royaume-Uni de moins de 60, est-il souligné. 122 milliards ont déjà été distribués à plus de 590.000 sociétés, indiquent les chiffres du ministère de l’Économie et des Finances.

Or, explique l’auteur de l’article, la sélectivité lors de l’accord des prêts a été faible.

«Des entreprises qui allaient mal avant la crise ont été soutenues, au risque de créer des sociétés surendettées et incapables de rembourser leurs dettes, des entreprises zombies».

Et en cas de faillite de la société ayant bénéficié du PGE, l’État ne sera pas remboursé.

Bercy était conscient du danger

Or, cité dans l’article, Bercy se montre conscient des risques encourus: «Nous étions parfaitement conscients des risques. L’objectif était, et est toujours, d’accroître la trésorerie des entreprises pour leur donner davantage de manœuvres dans un contexte très particulier».

Les jeunes sociétés ayant elles aussi bénéficié des PGE -selon les données d’Early Metrics-: 65% d’entre elles ont bénéficié en moyenne de 360.000 euros, le risque que certaines d’entre elles se transforment également en entreprises zombie est présent, poursuit Marianne.

Quoi qu’il en soit, le ministère n’exclut pas des pertes de 4 à 5% des PGE, précise encore l’article.

«Beaucoup de sociétés vont renégocier leurs dettes ou demander des abandons de créance», avance Me Lavrilleux-Carboni, avocate spécialisée en restructuration des entreprises. Et prédit qu’il faudra, pour que le gouvernement atteigne ses objectifs, un second plan d’État.
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