«Violences policières»: Bertrand dénonce une «faute pas pardonnable» de Macron

© Sputnik . Dominique Boutin  / Accéder à la base multimédiaForces de l'ordre lors d'une action contre la loi Sécurité globale à Paris, image d'illustration
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Xavier Bertrand, président ex-LR de la région Hauts-de-France, a dénoncé dimanche 6 décembre la «faute» qui «n'est pas pardonnable» d'Emmanuel Macron lequel a, selon lui, «lâché les forces de l'ordre» en acceptant de parler de «violences policières».

Le Président de la République a reconnu vendredi 4 décembre qu'il existait «des violences [faites] par des policiers», expression qu'il a dit préférer à celle de «violences policières», qui est selon lui devenue «un slogan».

«Je n'ai pas de problème à répéter le terme de violences policières, mais je le déconstruis», car «c'est devenu un slogan pour des gens qui ont un projet politique. Il y a des policiers qui sont violents» et «qu'il faut sanctionner», a-t-il dit sur le média en ligne Brut, faisant notamment référence à l'agression d'un producteur noir par plusieurs agents.

«Je suis choqué que le Président de la République reprenne ce propos», a critiqué sur France 3 le possible candidat de la droite à la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand.

«S'il y a des policiers qui sont violents, s'il y a des policiers qui sont racistes, ils doivent répondre de leurs actes et être punis, mais laisser penser que toute l'institution peut être susceptible de se livrer à des violences, c'est une faute», a-t-il déploré.

«Ce qu'a dit le Président de la République, l'autre jour, n'est pas pardonnable, il n'a pas le droit de lâcher les forces de l'ordre», a-t-il ajouté, en soulignant que «ça n'est pas la première fois», rappelant le précédent du Festival d'Angoulême en janvier 2020 où le Président avait posé au côté du dessinateur Jul en tenant un t-shirt qui symbolisait les violences policières.

«Quand le chef de l'État ne soutient pas ceux qui défendent l'État, qui défendent la République, alors ça ne peut plus fonctionner», a déploré M.Bertrand.

«On a un Président un peu miroir qui renvoie à chacun ce qu'il a envie d'entendre, un Président de la République ne peut pas changer de conviction en fonction de ses interlocuteurs», a-t-il critiqué.

«Ca suffit ces remises en cause de l'autorité dans notre pays!», a-t-il conclu.

Les deux principaux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et Unité SGP, ont appelé samedi à cesser les contrôles d'identité après d'autres propos vendredi d'Emmanuel Macron, toujours sur Brut, dénonçant des contrôles au faciès et les discriminations.

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