Un policier transformé en torche humaine? L'histoire derrière la photo prise lors de la manifestation à Paris

© AFP 2023 ANNE-CHRISTINE POUJOULATManifestation contre la loi Sécurité Globale à Paris, 5 décembre 2020
Manifestation contre la loi Sécurité Globale à Paris, 5 décembre 2020 - Sputnik Afrique
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Une photo prise en pleine manifestation à Paris contre la loi Sécurité globale, marquée le 5 décembre par des heurts, a semé le doute quant au sort d’un policier visé par un engin incendiaire. En effet, en regardant cette image, l’agent semble pris par les flammes, mais cette impression est en fait trompeuse… En voici l’explication.

Une photo qui rend perplexe. Le 5 décembre, lors des manifestations d’envergure contre la loi Sécurité globale, une photographe de l’AFP a pris une image laissant penser qu’un fonctionnaire de police s’était transformé en torche humaine.

Dans cette optique et en réaction, le syndicat des officiers et commissaires de police a dénoncé une «terrible» photo «d’un policier en feu visé par ceux veulent détruire nos institutions».

Une illusion

Cependant, les vidéos prises sous divers angles délivrent une explication à cette image. Il se trouve que c’est la perspective trompeuse de la photo qui crée l’impression que l’agent a pris feu. Ces séquences montrent qu’une explosion avec des flammes a en effet eu lieu, mais elle n’a pas touché le policier, bien qu’il ait été visé par l’engin incendiaire. L’explosion a ainsi frappé devant les policiers.

Aucun d’entre eux n’a été grièvement brûlé pendant cet épisode, a confirmé une source policière auprès de BFM TV. En outre, l’auteur de la photo, contacté par l’antenne de la même source, a également expliqué que les flammes étaient furtives.

Quant au nombre de blessés parmi les agents des forces de l’ordre pendant les manifestations, Gérald Darmanin a évoqué 67 policiers et gendarmes blessés, dont 48 à Paris.

Contre la loi Sécurité globale

Près de 90 rassemblements ont eu lieu en France, réunissant 52.350 personnes au total, dont 5.000 personnes à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, en forte basse par rapport à la semaine précédente (133.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, 500.000 selon les organisateurs). Dès le début, des tensions sporadiques ont émaillé le rassemblement parisien avec des jets de gaz, des véhicules embrasés et des vitrines dégradées.

En raison des «incompréhensions suscitées» par l'article 24 censé mettre fin à la diffusion d’images de policiers ou gendarmes dans le but de porter atteinte à leur intégrité «physique ou psychique», Christophe Castaner, président du groupe La République en marche à l’Assemblée, a annoncé plus tôt dans la semaine que l’article subirait une réécriture complète.

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