Les «casseurs cassent la République», a estimé samedi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’issue de la manifestation parisienne contre la loi Sécurité globale émaillée de scènes de vandalisme.
«Soutien à nos policiers et nos gendarmes, une nouvelle fois très violemment pris à partie», a-t-il écrit sur son compte Twitter au moment où la manifestation était sur le point d’être dispersée place de la République.
«64 interpellations (ndlr: sur l’ensemble de la France). Parmi les blessés, 8 forces de l’ordre. Leur courage et leur honneur forcent le respect de tous», a-t-il ajouté.
Un total de 95 personnes ont été interpellées samedi en France. De violents incidents ont fait 67 blessées parmi les forces de l'ordre, a indiqué dimanche Gérald Darmanin.
La mobilisation est en recul
Près de 90 rassemblements étaient programmés en France et des incidents ont également été signalés à Lyon, Dijon ou Nantes. Ces rassemblements ont réuni 52.350 personnes sur l'ensemble du territoire, dont 5.000 à Paris, selon l'Intérieur. Selon ces chiffres, la mobilisation est en recul par rapport à celle de la semaine dernière qui avait vu 133.000 personnes défiler en France, dont 46.000 à Paris.
Aucun chiffre côté organisateurs n'était disponible dans la soirée.
Scènes de violence
À Paris, la manifestation a été émaillée d'une série d'incidents, actes de vandalisme et autres feux sporadiques. Sur le chemin du cortège, plusieurs voitures ont été incendiées et plusieurs vitrines de banques et agences immobilières ont été endommagées. Des chantiers ont servi de base d'approvisionnement en projectiles divers et des incendies sporadiques ont été allumés ça et là, par des groupes vêtus de noir et très mobiles. Enfin, l'évacuation de la Place de la République en soirée s'est faite dans un climat très tendu.