Les files de poids lourds s’allongent sur les routes des Hauts-de-France, alors que la période de transition post-Brexit touche à sa fin, rapporte France 3.
La crainte de nouveaux droits de douanes, qui risquent d’être imposés après le 1er janvier 2021, poussent en effet le Royaume-Uni à constituer d’importants stocks de marchandises. La construction de places de parking n’a pas suffi à juguler les flux de poids lourds, notamment sur l’autoroute A16, aux abord de Calais et du tunnel sous la Manche.
#Brexit 🚛 Avec la sortie de l'union douanière le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni redoute des embouteillages gigantesques près du port de Douvres. Pour gérer ces files de poids-lourds, des parkings géants prennent forme dans le Kent. @CharlineMdn @telematin pic.twitter.com/acMqTQmHxt
— France TV Londres (@France2londres) December 3, 2020
L’approche du Brexit se conjugue au ralentissement de l’activité portuaire due au Covid-19, comme l’explique à France 3, Jean-Marc Puissesseau, le président du port Boulogne-Calais.
«On assiste à un stockage très important des sociétés britanniques donc il y a énormément de camions et de poids lourds. Il y a aussi moins de bateaux en ce moment. Car, à cause du covid, les compagnies maritimes ont adapté leur flotte au trafic», précise-t-il.
Brexit: les embouteillages de camions commencent déjà dans les Hauts-de-France pic.twitter.com/3CbwLmNXfI
— BFM Business (@bfmbusiness) December 4, 2020
Recrudescence d’immigrants
La Préfecture du Pas-de-Calais indique se tenir prête à toutes les éventualités, y compris à celle d’un Brexit dur, et précise avoir mis en place des «itinéraires de délestage pour préserver la desserte locale», rapporte France 3.
Un autre problème semble cependant inquiéter les chauffeurs de poids lourds: celui des personnes qui longent les routes, essayant parfois de s’introduire dans les véhicules pour passer clandestinement au Royaume-Uni.
«Je suis ici depuis une heure et demie, et déjà trois migrants ont essayé de s'introduire dans ma remorque», confie ainsi à France 3 ce chauffeur en provenance de Pologne.
Le renforcement de la sécurité dans la zone frontalière avait pourtant réussi à enrayer le phénomène ces derniers mois.