D’anciens collaborateurs de Marlène Schiappa se disent traumatisés

© AFP 2024 Ludovic MARIN / AFPMarlène Schiappa
Marlène Schiappa - Sputnik Afrique
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Pour une enquête du Monde, d’anciens collaborateurs de Marlène Schiappa ont témoigné des méthodes rigides de la ministre déléguée et des vexations dont ils ont pu faire l’objet à son service.

Interrogés par Le Monde, d’anciens collaborateurs de Marlène Schiappa ont critiqué l’ambiance délétère qui régnait au sein de ses cabinets ministériels.

Selon le quotidien, l’actuelle ministre déléguée chargée de la Citoyenneté ferait preuve de rigidité, essorant ses directeurs de cabinets, dont quatre se sont déjà succédé à ses côtés entre 2017 et 2019.

Certains collaborateurs témoignent auprès du Monde «d’insultes, de vexations, de moqueries, de remarques sur le physique ou sur la tenue vestimentaire». D’autres assurent avoir vécu un «traumatisme persistant». Lionel Borremans, adjoint à la mairie du Mans en même temps que Marlène Schiappa, décrit pour sa part une personnalité «dans l'ultra-contrôle, voire le régime autoritaire».

Attentive à son image

Les témoignages évoquent encore une ministre très attentive à son image, surveillant ce qui se dit d’elle sur Internet, et demandant à son équipe une «veille incessante des réseaux sociaux».

Des collaborateurs parlent également de la prédominance de son conseiller presse dans ses équipes, au détriment d’autres personnels, notamment des femmes «assignées à un travail de soutien», et devenant parfois des «boucs émissaires quand l'empressement de la ministre n'est pas satisfait».

Interrogée par Le Monde, Marlène Schiappa reconnaît «qu’il y a eu des moments chauds, des gens qui ne s’entendaient pas», mais explique que l’ambiance a depuis changé avec l’arrivée de «gens qui savent bosser et qui sont bons».

Le 4 décembre, Marlène Schiappa avait été au centre d’un incident à l’Assemblée nationale, se voyant reprocher son manque de ponctualité par la vice-présidente LREM, Laëtitia Saint-Paul. Rappelée à l’ordre, le ministre déléguée s’était justifiée par la nécessité d’organiser la garde de son enfant malade.

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