L’objectif du Président français de créer une plateforme de signalement des discriminations qui doit concerner les contrôles effectués par les forces de l’ordre a poussé à réagir les syndicats de police.
«C'est inacceptable d'avoir entendu ça», a annoncé sur BFM TV Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative police – CFDT, qui dit vouloir obtenir plus de détails de la part d’Emmanuel Macron ou du ministre de l'Intérieur.
«On ne peut pas laisser croire quand on est chef de l’État qu'il y aurait quelque chose d'institutionnalisé autour d'un contrôle ciblé des personnes», s’indigne-t-il.
En retour, il demande la création d’«un système de statistiques ethniques comme en Angleterre afin que l'on puisse comparer proportionnellement ces soi-disant contrôles au faciès avec l'environnement où cela a été fait, la population qui y réside où y transite».
«Blocage total»
Le syndicat Alliance-Police a quant à lui appelé les forces de l'ordre à ne plus procéder au moindre contrôle d’identité.
Annonces Présidentielles
— ALLIANCE PN (@alliancepolice) December 4, 2020
La défiance de l’état vis-à-vis des policiers.
Non la @PoliceNationale n’est pas raciste et elle ne choisit pas sa délinquance.
Monsieur @EmmanuelMacron c’est honteux !
Le président aura la police qu’il mérite !@Interieur_Gouv @GDarmanin @prefpolice pic.twitter.com/Wl5yOr8ngc
«La présomption de culpabilité de racisme et de contrôle au faciès n'aura pas lieu», a déclaré pour sa part la section Grand Est du syndicat.
Alliance appelle dès maintenant tous les #policiers à ne plus faire de contrôles d’identité !#jesoutienslesforcesdelordre #jesoutienslesFDO #jesoutienslapolicehttps://t.co/LLQmS0ZgeR pic.twitter.com/YfI4PS3W9b
— ALLIANCE POLICE NATIONALE GRAND EST (@ALLIANCE_METZ) December 4, 2020
«Nous sommes violents, n’interpellez plus! Nous sommes racistes, ne contrôlez plus! Blocage total», a lancé sur Twitter Unité SGP.
Nous sommes violents, n’interpellez plus !
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) December 5, 2020
Nous sommes racistes, ne contrôlez plus !
Blocage total !!! pic.twitter.com/WcKcOmGzmq
La plateforme nationale de signalement sera lancée dès janvier prochain et devra être gérée par l’État, le défenseur des droits et des associations.