Ce vendredi 4 décembre, le tribunal de Vesoul a reconnu coupable une femme de 73 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer qui avait mal rempli son attestation de déplacement le 28 avril dernier, relate L’Est républicain.
Lors du premier confinement, la dame avait été contrôlée par la police en allant faire ses courses au supermarché, à 800 mètres de chez elle, à Luxeuil (Haute-Saône). Les agents l’ont verbalisée en raison de la mauvaise date inscrite sur le document, n’ayant pas compris son état.
Sa fille, qui réside à Paris, a alors tenté de contester en faisant parvenir au ministère public des attestations médicales qui confirment les troubles dont souffre sa mère depuis cinq ans. Elle a tout de même reçu une convocation au tribunal de police.
Entre temps, la principale intéressée, qui avait oublié qu’une procédure de contestation était en cours, est allée payer aux impôts l’amende de 135 euros, majorée à 166.
Pas de clémence du tribunal
Comme le précise France Bleu, l’affaire est arrivée jusqu’aux oreilles du maire, Frédéric Burghard, lequel a demandé à sa police municipale de ne plus verbaliser cette personne. Lors de l’audience, le procureur a demandé la clémence du tribunal, en vain.
D’après le quotidien régional, la fille a dû s’expliquer à la place de sa mère, a montré beaucoup d’émotion et «s’est sans doute braquée à la barre», menant à une incompréhension de la situation. Le tribunal a jugé la dame coupable, prononçant néanmoins une dispense de peine et des frais de justice, bien que ces derniers aient déjà été payés.