Provocation, apologie du terrorisme: l’Éducation nationale signale 800 incidents lors des hommages à Samuel Paty

© AFP 2024 PATRICK HERTZOGDes élèves d'une école pendant la minute de silence en hommage à Samuel Paty
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Près de 800 incidents ont été signalés dans toute la France lors de la minute de silence dans les salles de classe en hommage à Samuel Paty, selon un communiqué du ministère de l’Éducation. La moitié de ces signalements ont fait l’objet de plainte à la police et 17% sont des apologies du terrorisme.

Le ministère de l’Éducation a recensé 793 incidents lors des hommages à Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géo décapité le 16 octobre par un Tchétchène radicalisé après avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo en classe. Ce bilan a été au cœur d’un communiqué.

Le 3 novembre dernier, environ 400 signalements avaient été remontés, il a fallu attendre un mois pour publier les chiffres définitifs «en partie en raison du délai de remontée» de ceux-ci, indique le ministère. Près de la moitié (48%) de ces incidents ont été rapportés dans les collèges, 23% en primaire et 29% dans les lycées. 90% des faits sont imputés aux élèves, 7,5% aux parents, et le reste à des personnes extérieures.

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Le communiqué indique également que 40% des signalements sont liés à de la provocation ou de la contestation lors de cet hommage, tandis que 17% relèvent de l’apologie du terrorisme. Au total, ils ont mené à l’exclusion temporaire de 131 élèves et à 44 exclusions définitives. 422 de ces faits ont été directement rapportés auprès des services de police-gendarmerie ou des procureurs de la République.

Rapport de l’inspection

Jeudi 3 décembre, l’inspection générale de l’Éducation a publié son rapport sur l’ensemble des événements survenus dans le collège de Samuel Paty en région parisienne. Le document indique que «les dispositions ont été prises avec réactivité pour gérer le trouble initialement suscité par le cours sur la liberté d’expression de Samuel Paty».

Il souligne toutefois un défaut de surveillance des réseaux sociaux, évoquant notamment la vidéo du père d’un élève particulièrement relayée et qui n’aurait été signalée que «par des parents d’élèves ou par un professeur». L’inspection estime ainsi nécessaire de «mettre en place ou de faire monter en puissance des cellules de veille des réseaux sociaux».

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