La France n'exclut pas d'opposer son veto à un mauvais accord sur l'après-Brexit, a déclaré le secrétaire d'État aux Affaires européennes Clément Beaune.
«Je veux dire à nos pêcheurs, à nos producteurs, aux citoyens qui nous écoutent, que nous n'accepterons pas un accord de mauvaises conditions», a dit Clément Beaune au micro d'Europe 1. «S'il y avait un accord qui n'était pas bon [...], nous nous y opposerions. [...] Chaque pays a un droit de veto, donc c'est possible».
«La France a comme tous ses partenaires un droit de veto, et nous ferons notre propre évaluation de ce projet d'accord s'il existe. Nous le devons à nos pêcheurs et à d'autres secteurs économiques», a poursuivi le secrétaire d'État aux Affaires européennes.
«Mais je veux croire qu'on aura un bon accord. Pour avoir un bon accord, le mieux c'est d'être francs. Nous avons toujours été transparents, parfois les Britanniques un peu moins, sur nos intérêts.»
Risque de «no-deal»
«Il faut se préparer à un risque de no-deal, c'est-à-dire qu'au 31 décembre, nous n'ayons plus un libre accès au marché britannique, et réciproquement. Mais ce n'est pas ce que l'on souhaite et la négociation à l'heure où nous parlons se poursuit avec Michel Barnier qui est à Londres», a ajouté Clément Beaune.
Le négociateur en chef de l'Union européenne sur le Brexit doit informer vendredi après-midi les ambassadeurs des 27 pays membres de l'état de ses discussions avec le Royaume-Uni, a-t-on appris jeudi de trois sources diplomatiques.